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.— Alors vous allez pouvoir m’éclairer sur le bouzin de Bourgoin.Qu’est-ce que c’est que cette histoire de bombe téléguidée ?— Un grand mystère, murmure-t-elle.L’information est arrivée à notre radio – le malheureux qui a été tué par l’explosion de la gare – et il voulait la faire parvenir à ceux de Lyon pour qu’ils préviennent Londres, car nous sommes « cellulés »…— Je sais tout ça, coupé-je, il m’a affranchi.— Mais il s’est produit quelque chose, dit Gretta d’une voix sourde.— Quelque chose ?Elle pèse bien ses mots.— Les wagons que vous avez fait sauter étaient vides…Je fais un saut de dix mètres quatre-vingts.— Hein ?— Vides…— Voyons, fais-je, ça n’est pas sérieux…— C’était un piège, j’ai appris cela incidemment en surprenant ce matin une conversation entre von Gleiss auquel je servais de secrétaire et Gertrude Kurt.Ils avaient appris – comment ? je l’ignore – que l’information concernant le départ d’Italie du train spécial, via Lyon, avec arrêt de deux heures à Bourgoin, avait été transmise à notre réseau.Von Gleiss en a référé à ses supérieurs, il a été décidé que les wagons voyageraient à vide et que leur contenu serait dirigé vers sa destination par un autre mode de transport.Ils voulaient, ainsi, parer à toutes surprises…— Les vaches !Avoir risqué sa peau, avoir bousillé de pauvres mecs pour des clous, vous avouerez que c’est rageant.Ils m’ont eu, les Frizous.Ils m’ont vachement pris pour un branque ! Si je tenais le von Dugland, je lui ferais bouffer son monocle et je lui arracherais les châsses avec un crochet à bottines…— Bon, fais-je après un long silence que je mets à profit pour ravaler mon coup de sang, et alors, Gretta, pour quelle raison avez-vous quitté votre poste ? Vous étiez aux premières loges, dans le bureau de von Truc…— Ça se gâtait pour moi, affirme-t-elle.— Vous croyez ?— J’en suis certaine.Gertrude et von Gleiss avaient changé de pièce pour parler.Gertrude, après l’entretien, a ouvert brusquement la porte… J’étais derrière, j’ai fait mine de ramasser des papiers que j’avais jetés à terre pour me servir d’alibi, mais je ne crois pas qu’elle ait été dupe.La preuve c’est qu’elle m’a ordonné de descendre avec elle à la cave pour vous interroger.Cela ne lui ressemble pas.Et comme la scène de…Elle devient un peu plus rouge qu’un coquelicot.— La scène de quoi ?— De… Du baiser… Vous n’avez pas senti que c’était une sorte de provocation ?— Peut-être bien, admets-je, oui, en effet, maintenant que vous m’y faites songer…Je lui attrape une aile.— Conclusion, primo, vous avez bien fait de partir ; deuxio, ils m’ont eu ; troisio, je les ai eus en leur foutant leur fourmilière en l’air…— Comment ! s’exclame-t-elle, c’est vous qui… L’explosion ?— L’explosion, c’est moi ! je fais.Une explosion, c’est presque toujours moi.Lorsqu’il y a du foin quelque part, vous pouvez parier le dôme des Invalides contre une chique de tabac que San-Antonio a ramené sa cerise dans le coin.— Mais comment avez-vous fait ?— Je vais vous raconter ça, Gretta ; auparavant, on va morfiler le contenu de cette musette.Je ne sais pas si vous avez les mêmes réactions que le gars Bibi, mais les aventures, ça creuse…Je l’entraîne dans l’angle de l’entrepôt où sont jetées les couvertures du pote Stéphane.J’ouvre la bouteille de vin blanc et, sans plus de chichis nous nous mettons à faire la dînette, Gretta et moi.C’est moins rupinos que le Petit Trianon, mais je donnerais pas ma gâchouse contre celle de Tino Rossi.*On croque tout en bavardant.C’est reposant comme une partie de manille.Lorsqu’on a fini, on s’étend côte à côte.— Dites, je fais à Gretta, ça vous a déplu, ce matin, la fameuse séance de bécots ?Elle redevient écarlate [ Pobierz całość w formacie PDF ]
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