[ Pobierz całość w formacie PDF ]
.Un type épatant.Slim a pas besoin de bottes à hauts talons pour travailler au grain.J’ l’ai vue faire de l’œil à Slim.Curley a pas vu ça.Et j’ l’ai vue faire de l’œil à Carlson.George affectait l’indifférence.— On va pouvoir rigoler à ce qu’il paraît.Le vieux se leva de sa caisse.— Tu sais pas ce que je pense ?George ne répondit pas.— Ben, j’ pense que Curley a épousé… une pute.— Il est pas le premier, dit George.Il y en a plus d’un qui a fait ça.Le vieux se dirigea vers la porte, et son vieux chien leva la tête et regarda autour de lui.Puis, il se dressa péniblement sur ses pattes pour le suivre.— Faut que j’aille sortir les cuvettes pour les gars.Les chariots vont être là dans pas longtemps.Vous allez charger de l’orge, vous autres ?— Oui.— Tu diras pas à Curley ce que j’ t’ai raconté ?— Foutre non.— T’auras qu’à la regarder.Tu verras si c’est pas une pute.Il sortit dans le soleil ardent.George posait ses cartes soigneusement, faisait des paquets de trois.Il mit quatre trèfles sur sa pile d’as.Le carré de soleil était maintenant sur le plancher, et les mouches le traversaient comme des étincelles.Un tintement de harnais, et le gémissement d’essieux lourdement chargés résonnèrent au-dehors.Un appel clair éclata au loin.— Palefrenier… Oooh ! Palefrenier !Et ensuite :— Nom de Dieu, où est-il fourré, ce sacré nègre ?George contemplait sa réussite, puis il brouilla les cartes et se retourna vers Lennie.Étendu sur son lit, Lennie l’observait.— Écoute, Lennie ! Y a pas de quoi rire avec tout ça.J’ai peur.Tu vas avoir des embêtements avec ce type, Curley.J’ai déjà vu ce genre-là.Comme qui dirait, il a fait ça pour te tâter.Il s’ figure qu’il t’a foutu la trouille, et il te foutra son poing sur la gueule à la première occasion.Les yeux de Lennie s’étaient remplis d’effroi.— J’ veux pas d’embêtements, dit-il plaintivement.George, tu le laisseras pas me battre, dis ?George se leva et alla s’asseoir sur le lit de Lennie.— C’est un genre de salauds que je déteste, dit-il.J’en ai vu des tas.Comme dit le vieux, Curley ne court jamais de risque.Il gagne toujours.Il réfléchit un moment.— S’il t’embête, Lennie, on foutra le camp.Faut pas t’y tromper.C’est le fils au patron.Écoute, Lennie.Tu tâcheras de l’éviter, hein ? Ne lui parle jamais.S’il s’amène ici, va-t’en à l’autre bout de la chambre.Tu feras ça, Lennie ?— J’ veux pas avoir d’embêtements, gémit Lennie.J’ lui ai jamais rien fait.— Ça n’ t’avancera à rien si Curley veut se mettre à poser au boxeur.Ne t’approche jamais de lui.Tu te rappelleras ?— Pour sûr, George, j’ dirai pas un mot.Le bruit des chars à grains s’amplifiait piétinement des lourds sabots sur le sol durci, grincement des freins, tintement des chaînes de traits.Les hommes s’interpellaient d’un attelage à l’autre.George, assis sur le lit près de Lennie, fronçait les sourcils en réfléchissant.Lennie lui demanda timidement :— T’es pas fâché, George ?— J’ suis pas fâché contre toi.J’ suis fâché contre ce salaud de Curley.J’espérais qu’on allait pouvoir se faire un peu d’argent, tous les deux… une centaine de dollars, peut-être bien.Il prit un ton décisif.— Lennie, t’approche pas de lui.— Non, George, j’ m’approcherai pas.J’ dirai pas un mot.— Le laisse pas te provoquer… mais, si l’enfant de garce te fout son poing sur la gueule… ben, rends-lui.— Rends-lui quoi, George ?— T’en fais pas, t’en fais pas.Je te le dirai quand il sera temps.Ce genre de types, j’ peux pas les sentir.Écoute, Lennie, s’il t’arrive une histoire, tu te rappelles ce que je t’ai dit de faire ?Lennie se souleva sur le coude, le visage contracté par l’effort de la réflexion.Puis, ses yeux se tournèrent tristement vers le visage de George.— S’il m’arrive une histoire, tu me laisseras pas soigner les lapins ?— C’est pas ce que je veux dire.Tu te rappelles où nous avons couché, la nuit dernière ? Là-bas, près de la rivière ?— Oui, je me rappelle.Oh ! pour sûr que je me rappelle.J’irai là-bas me cacher dans les fourrés [ Pobierz całość w formacie PDF ]
Powered by wordpress | Theme: simpletex | © Nie istnieje coś takiego jak doskonałość. Świat nie jest doskonały. I właśnie dlatego jest piękny.