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.Chaque fois qu'un problème se présentait, il avait le don de deviner ce qui s'était passé.Il glissa la bouteille vide dans un sac en plastique et nota l'emplacement où il l'avait trouvée, conformément aux instructions de son chef qui lui avait appris à ne jamais rien laisser au hasard.Au moment de remonter dans sa voiture, un autre camion passa à sa hauteur.Un camion frigorifique cette fois, rempli de gros nuggets de dinde congelés, sans goût ni odeur.Tad répondit au signe amical que lui adressait le routier, puis il s'installa derrière son volant et démarra.Il avançait lentement, cherchant des yeux l'endroit où Stott aurait pu s'endormir.Deux cents mètres plus loin, il s'arrêta en voyant plusieurs tiges cassées sur sa gauche.Il aperçut des traces similaires de l'autre côté, comme si une première personne avait brusquement débouché sur la route pendant qu'une seconde s'enfonçait dans le champ opposé.Tad descendit de voiture, à nouveau inquiet, afin d'examiner les traces d'un peu plus près.II releva des empreintes de pas dans la terre sèche : les empreintes de quelqu'un qui courait.Un peu plus loin, il découvrit d'autres plants à moitié arrachés.Il s'enfonça davantage dans le champ, le cœur battant.La terre, trop sèche, formait une croûte de poussière dans laquelle il était difficile de distinguer la moindre empreinte, mais des mottes retournées confirmaient le passage récent d'au moins une personne, Tad faillit appeler le shérif sur sa radio avant de se décider à suivre la piste qui traversait une nouvelle rangée de maïs.Cette fois, il crut distinguer deux marques distinctes sur le sol, comme si un second inconnu s'était lancé à la poursuite du premier.Tad aimait mieux ne pas penser à ce que ça pouvait vouloir dire.Les traces s'enfonçaient en plein champ, zigzaguant bizarrement de droite et de gauche, et Tad déboucha brusquement dans un espace dévasté.Une dizaine de tiges arrachées gisaient sur le sol.Aucun doute, la petite clairière avait été le théâtre d’une lutte violente.La gorge nouée, Tad examina longuement le sol à la recherche du moindre indice.Un peu plus loin, il aperçut une empreinte dans la terre meuble.L'empreinte d'un pied nu.Oh.putain ! pensa Tad, l'estomac retourné, en détachant sa radio d'une main tremblante.21Corrie Swanson gara sa vieille Gremlin dans un nuage de poussière sur le parking des Kavernes Kraus.Elle vérifia l'heure sur le tableau de bord et constata qu'il était six heures et demie pile.Quelle chaleur ! Elle coupa son radiocassette improvisé, faisant taire les hurlements de l'un de ses groupes préférés, ouvrit sa portière et descendit en prenant sur le siège passager un cahier tout neuf.Elle traversa le parking et grimpa les quelques marches usées menant à l'entrée de la vieille demeure victorienne.Les vitres ovales de la porte étaient trop sombres pour qu'elle puisse distinguer quoi que ce soit à l'intérieur.Elle souleva le lourd marteau de fonte qu'elle laissa retomber deux fois.Quelques instants plus tard, Pendergast lui ouvrait la porte.— Bonsoir, mademoiselle Swanson, dit-il.Je me réjouis de votre ponctualité, mais je dois vous avouer que je suis moi-même en retard.J'éprouve les plus grandes difficultés à m'adapter aux horaires locaux.Corrie le suivit dans la salle à manger où des bougies éclairaient les restes d'un repas sophistiqué.Winifred Kraus trônait à l'extrémité de la table, s'essuyant délicatement la bouche à l'aide d'une serviette de dentelle.— Asseyez-vous, je vous en prie, fit Pendergast.Puis-je vous proposer une tasse de thé ou de café ?— Rien, merci.Pendergast s'éclipsa en direction de la cuisine et revint presque aussi vite avec une curieuse théière en métal.Il remplit deux tasses d'un liquide vert et en tendit une à Winifred.— Racontez-moi tout, mademoiselle Swanson.Je suppose que vous venez me faire le compte rendu de votre entretien avec Andy Cahill.Corrie, s'agitant sur sa chaise, posa son cahier sur la table.Pendergast la regardait faire d'un air étonné [ Pobierz całość w formacie PDF ]
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