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.Textuel, ça, une forme de style révolutionnaire.Y a aussi les ceux qui n’utilisent pas les voyelles.Leurs textes, à première vue, ressemblent à du polonais médical : « bnjr mn chr dt l cmrd d’ Ibrt n rncntrnt l pr d sn m.»Et j’en passe, j’en dépasse, en laisse, en conchie tant et plusieurs, des tas, des tonnes, des foules, des cohortes.Forçats de la plume en délire.Coûte que coûte génir.Si pas génial s’abstenir.Et je t’en reviens que Bérurier écriverait, ça donnerait d’autres résultats, plus pleins, plus intéressants.— Allô, le cousin ? fait la voix.Le cousin, Pinuche ! C’est vrai qu’il a quelque chose d’éternellement cousin, le Craquant.Ce lien de parenté fragile, déjà ténu, soluble, et qui fond dans le grand bol des familles, survivant peu et mal, atrophié au départ, cousins et sines, les colibris de la volière.Cousin Pinaud rétorque donc par ma voix imitative :— J’attends.— Vous me recevez bien, malgré la tempête ?— Trois sur cinq quand vous êtes à la hausse.— On dirait que ça va mieux, votre traumatisme.— En effet, ça va mieux.— Ah, tout le monde se fait vieux, reprend mon interlocuteur qui a mal entendu.Ma tante vous demande d’alerter la cousine, qu’elle vienne vous rejoindre.— Par ce temps ! lâché-je.— On peut tout de même encore y marcher sur votre île, non ?— Evidemment.— Alors prévenez-la par la méthode six.— La méthode six ?— Oui, la six, ordre de ma tante.— Mais…— Quoi ?Je contrefais la Pine à s’y méprendre.— Rien, je… Moi, c’est la mémoire.L’autre est censé me connaître (me mis pour Pinaud) car il ricane :— Oh ! la belle verte ! A très bientôt, cousin.Contact interrompu.J’ôte le casque.Mes oreilles sont brûlantes et je transpire.Les autres me détoisent, anxieux.Béru annonce :— Je crois que le pauvre biquet va mieux.Il respire calm’ment maint’nant.J’en suis plus qu’heureux.Et les voici qui m’attendent des choses définitives, ou du moins progressantes.— Alors, monsieur le commissaire ? risque Le Guennec.— Notre ami a un auxiliaire dans l’île.Il dispose d’un moyen de l’alerter.Il ne peut s’agir de ce poste.La méthode six… La méthode six…— Peut-être un talkie-walkie ? hypothèse Maumau.Je me mets à rire.— Non, j’y suis : une fusée.Une fusée verte.Le correspondant m’a dit « Oh ! la belle verte ! »On se met à la recherche.Le bungalow est mignard, on fouille tout sans rien dénicher.Pas de fusée.Cette construction vacancière est vide.Pourquoi l’autre a-t-il eu cette boutade ? « Oh ! la belle verte ! » Il a balancé cette phrase comme pour m’aider, moi Pinaud, un brin vieux crabe sans mémoire.Comme on souffle la bonne réponse à un élève maldoué.— Il y a des fusées ici, tranché-je, et ma fermeté fait plus et mieux pour mon prestige que la médaille du Mérite Immérité.— Attendez, dit Béru, pratique.— Toujours pratique.Sa vie, c’est ça : pratiquer.Faciliter.Traduire de l’embrouille.Langage simple, raisonnement fruste, la belle life, simple et tranquille.Merci, papa.Le Gros sort un bref instant.Revient.— Eh bien ? je lui demande.Il me désigne la fenêtre à petits carreaux.Et derrière le vitrage, on regarde foirider des boisseaux d’étincelles, qui tourneboulent sur elles-mêmes, qu’ensuite un grand « plouff » s’opère et que tu vois le dardage magistral et tantisoit incurvé d’un trait de feu qui monte dans les bourrasques, cherchant sa voie (lactée), filant haut et sûr, explosant à bout d’orbe pour donner une grande et belle et radieuse clarté tranquille, d’un vert émeraude, qui s’installe là-haut dans les zéniths infinis, comme accrochée au toit noir du ciel, luttant contre l’emprise des nuages déferleurs ; et qui balance doucettement, s’étale, illumine, poudroie, fuligine, s’anéantit progressivement, feu né du feu, affaibli par son épanouissement, mourant d’avoir trop bien fait.Et, à présent, salut tout le monde ! L’embryon de faux jour agonise, rend l’île échevelée à la traîtreuse nuit de Bretagne en furie.— Où se trouvait-elle, cette fusée, l’Artiste ?— Toute prête, sur le balcon, attachée au montant du balustrade [ Pobierz całość w formacie PDF ]
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