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.— Reste en arrière, Harry.Nicodemus attaqua à l’instant où l’attention de Michael s’était portée ailleurs.L’arme du deniérien fendit l’air et Michael eut à peine le temps de parer avec Amoracchius.Il fut déséquilibré et mit un genou à terre, pendant une seconde fatale.Mais Sanya passa à l’attaque en rugissant.Son épée traça dans l’air des cercles sifflants et Nicodemus recula.Le Russe repoussa le deniérien jusqu’au flanc opposé de la voiture.Je vis le piège se refermer et m’écriai :— Sanya, reculez !Le Russe n’était pas en mesure de stopper entièrement son élan vers l’avant mais il pivota sur lui-même et bondit sur le côté.Au même instant, des lames d’acier jaillirent depuis l’intérieur du wagon.Le métal du toit hurla tandis que les lames le transperçaient en s’élevant à presque deux mètres de haut, à quelques centimètres seulement de Sanya.Nicodemus se retourna pour poursuivre le Russe.Michael se releva, fit tournoyer la lourde lame d’Amoracchius et frappa à trois reprises le toit du wagon.Une section triangulaire d’un mètre de côté retomba à l’intérieur de la voiture et les bords du métal prirent un éclat orangé sous l’effet de la chaleur dégagée pour fendre l’acier.Michael se laissa tomber à l’intérieur du trou et disparut.Je levai mon bâton de combat et me concentrai sur Nicodemus.Il me jeta un bref coup d’œil et fit un mouvement du poignet dans ma direction.Son ombre traversa le toit du wagon et vint s’écraser contre moi.L’ombre m’arracha des mains mon bâton de combat, l’emporta dans les airs puis le réduisit en morceaux.Sanya poussa un cri tandis qu’une lame fendait le toit du wagon et l’une de ses jambes s’écroula sous lui.Il mit un genou à terre.Puis une lumière brillante jaillit depuis l’intérieur de la voiture sous les combattants, semblable à des lances de blancheur traversant les trous laissés par les lames dans le métal.J’entendis la forme démoniaque de Deirdre pousser un cri aigu à l’intérieur du wagon, sous nos pieds, et les lames qui harcelaient Sanya disparurent.Nicodemus émit un grondement féroce.Il brandit la main dans ma direction et son ombre projeta les éclats de bois de mon bâton de combat vers mon visage.Tandis qu’ils volaient vers moi, Nicodemus attaqua Sanya, son katana scintillant dans la lumière lunaire.Je levai les bras à temps pour bloquer les éclats de bois mais sans pouvoir rien faire pour aider Sanya.Nicodemus balaya le sabre de Sanya sur le côté.Le Russe roula sur lui-même pour éviter une attaque qui l’aurait décapité.Cette action laissa le bras blessé de Sanya étalé au sol et Nicodemus y abattit le talon de sa botte.Sanya hurla de douleur.Nicodemus leva son sabre pour lui infliger le coup fatal.Johnny Gentleman Marcone ouvrit le feu avec la kalachnikov.Marcone lâcha trois courtes rafales.La première traversa la poitrine et le cou de Nicodemus, juste au-dessus du suaire.La seconde le frappa au bras et à l’épaule à l’opposé du suaire, manquant de peu de les séparer de son torse.La dernière déchiqueta sa hanche et sa cuisse exposées par le drapé du suaire.L’expression de Nicodemus se teinta de fureur, mais les balles avaient réduit la moitié de son corps en pièces et il tomba de la voiture, disparaissant à nos regards.En contrebas retentit un autre cri démoniaque accompagné d’un bruit de déchirement métallique.Les cris s’éloignèrent en direction de la tête du train et, un moment plus tard, Michael grimpa les barreaux de l’échelle sur le flanc du wagon de marchandises, l’épée au fourreau.Je bondis en avant et courus vers Sanya.Sa jambe saignait beaucoup.Il avait déjà retiré sa ceinture et je l’aidai à l’enrouler autour de sa cuisse pour y faire un garrot de fortune.Marcone s’avança jusqu’à l’endroit où Nicodemus était tombé.Il fronça les sourcils.— Bon sang ! Il aurait dû s’écrouler sur place.Maintenant il va falloir repartir en arrière pour récupérer le suaire.— Oh ! non ! dis-je.Vous ne l’avez pas tué.Vous n’avez sans doute fait que l’énerver.Michael passa devant Marcone pour aller aider Sanya tout en arrachant un morceau de sa cape blanche.— Vous croyez ? me demanda Marcone.Les dégâts m’ont paru importants.— Je ne crois pas qu’il puisse être tué, dis-je.— Intéressant.Est-ce qu’il peut courir plus vite qu’un train ?— Sans doute, répondis-je.Marcone se tourna vers Sanya.— Vous auriez un autre chargeur ?— Où est Deirdre ? demandai-je à Michael.Il secoua la tête.— Blessée.Elle s’est frayé un chemin à travers la cloison avant du wagon pour rejoindre le suivant.Trop risqué de la poursuivre dans un environnement aussi étriqué.Je me relevai et retournai en rampant vers le wagon à bestiaux.Je descendis à l’intérieur pour récupérer ma crosse.Après une seconde d’hésitation, je récupérai également le fusil de Marcone et entrepris de remonter.Il se trouva que j’avais eu tort.Nicodemus ne pouvait pas courir plus vite qu’un train.Il volait plus vite qu’un train.Il fondit sur nous depuis le ciel, son ombre étendue à la manière d’immenses ailes de chauve-souris.Son épée jaillit en direction de Marcone.Mais les réflexes de celui-ci auraient pu faire passer un cobra royal pour une limace.Il esquiva et roula sur le côté, hors d’atteinte.Nicodemus plana jusqu’au wagon suivant et atterrit en position accroupie, face à nous.Un symbole lumineux était apparu sur son front.Le signe en lui-même avait quelque chose de sinueux qui donnait la nausée rien qu’en le regardant.La peau du deniérien était tachée et amochée là où les tirs de Marcone l’avaient frappé mais son corps était entier et semblait se régénérer un peu plus à chaque seconde.Son visage était déformé par la fureur et une sorte de douleur extatique et son ombre jaillit vers l’avant, couvrant la longueur de la voiture devant lui et plongeant entre la sienne et la nôtre.Il y eut un bruit de torsion métallique et le wagon tressaillit, suivi d’un son de déchirure et d’un tremblement.— Il a décroché les wagons ! m’écriai-je.Au même instant, la voiture de Nicodemus commença à s’éloigner de nous tandis que la nôtre ralentissait, creusant un fossé entre les deux.— Allez-y ! cria Sanya.Je m’en sortirai !Michael se releva et s’élança sans hésitation au-dessus de l’ouverture.Marcone abandonna le fusil d’assaut et se mit à sprinter en direction du fossé.Il s’élança au-dessus, ses bras battant l’air, et atterrit, de justesse, sur le toit de l’autre wagon.Je grimpai jusqu’au toit de la voiture et fis la même chose.Je m’imaginai manquant l’autre wagon et atterrissant sur la voie devant la partie détachée du train.Même sans motrice, la vitesse acquise serait largement suffisante pour me tuer.Je lâchai le fusil de Marcone et rassemblai ma volonté au sein de ma crosse.Au moment de sauter, je brandis ma crosse derrière moi et hurlai :— Forzare !La force brute que je balançai derrière moi me projeta vers l’avant.En fait, elle me projeta trop en avant.J’atterris plus près de Nicodemus que l’étaient Michael et Marcone, sans toutefois m’étaler à ses pieds.Michael s’avança pour venir près de moi et, une seconde plus tard, Marcone fit de même.Il tenait un pistolet automatique dans chaque main.— Ce garçon n’est pas très rapide, hein, Michael ? lança Nicodemus.Vous faites un adversaire correct, j’imagine.Pas aussi expérimenté que vous pourriez l’être, mais c’est difficile de trouver quelqu’un avec plus de trente ou quarante ans de pratique, et encore plus avec vingt siècles.Pas aussi talentueux que le Japonais, mais il faut dire que rares sont ceux qui le sont [ Pobierz całość w formacie PDF ]
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