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.Un djinn était venu à la rescousse.Mais ce n'était pas celui de Paul.C'était Alice au Pays des Merveilles.Elle leva sa petite main toute fine et le camion s'arrêta.Elle contrôlait parfaitement la situation.Elle regarda par-dessus son épaule au moment où je prenais l'intersection, et je vis sur ses lèvres un sourire, une étincelle bleue de vie dans ses yeux que je n'avais jamais vue avant.Un murmure me parvint par la radio.Vas-y.Je le retiens.Apparemment, elle avait envie d'une revanche suite à la poursuite dans la librairie.Je notai mentalement qu'il fallait que je remercie Cathy, de préférence en lui apportant des chocolats et une bonne bouteille d'alcool, et sentis la tension se relâcher légèrement dans mes épaules.Au moins, je n'aurais pas besoin de lutter contre David.Pas directement.Non, il fallait juste que je me batte contre Star.Et contre moi-même.Je vérifiais l'adresse quand les bâtiments industriels firent place à des maisons d'ouvriers, aussi sales que les usines.Toutes étaient petites, faites de matériaux bon marché, et avaient pour la plupart besoin d'être repeintes.Elles étaient serrées les unes contre les autres.Leurs jardins minuscules étaient envahis par les mauvaises herbes et divers débris.La demeure d'Estrella brillait comme un diamant dans un tas de charbon.Elle était plus grande, bien proportionnée, apparemment repeinte, avec un portail d'un blanc immaculé.Pas de mauvaises herbes dans le gazon printanier.Le seul ornement était une mare aux oiseaux en béton, affublée d'un chérubin.On n'aurait pas dit que cette maison hébergeait quelqu'un capable de tuer pour garder ses secrets.Je garai la Viper contre le trottoir et sortis de la voiture.À l'intérieur de la bâtisse, les lumières étaient allumées et donnaient une impression de chaleur.Par l'une des fenêtres de la chambre, on voyait la lueur bleutée et irrégulière d'un écran de télévision.Tout semblait trop normal.Jamais je n'aurais pensé y parvenir aussi facilement.Curieusement, il m'était plus difficile de mobiliser ma fureur et ma colère maintenant qu'il fallait que je frappe poliment à la porte.Je montai les marches du perron et sonnai.— C'est ouvert, dit Star.Je déglutis, me retournai pour jeter un regard dans la rue.J'espérais voir la voiture jaune de Marion, mais j'étais seule.— Entre, Jo.Je tournai la poignée et passai le seuil.Le vestibule était en bois poli, parfaitement ciré; sur une table étaient posées des photographies anciennes.La plus vieille représentait un couple mal à l'aise en habits du dimanche et remontait aux années 1850; puis venaient les générations suivantes de la famille de Star.La dernière photo était un portrait d'elle lors de la remise de son diplôme de fin d'études : une belle fille, un sourire de vainqueur et le rire du diable lui-même dans ses yeux sombres.Je refermai la porte derrière moi et attendis.— Dans la cuisine ! cria-t-elle.Une odeur de gâteaux au beurre de cacahuète flottait dans l'air.Il y avait quelque chose de profondément incompatible entre l'odeur de cuisine et le fait d'envisager un meurtre.C'était peut-être son intention, d'ailleurs.Je m'avançai dans le couloir, passai devant un salon sombre et formel, un séjour éclairé par des couleurs vives et un parquet brillant.La cuisine, un modèle ancien, se trouvait à l'arrière de la maison.Je m'arrêtai à l'entrée.Star se tenait à côté du four, un gant de cuisine à la main, en train d'enlever des gâteaux de la plaque de cuisson.— Une seconde, fit-elle en déposant la dernière plaque sur une cuisinière verte.Ah.Voilà.Nous y sommes.Elle ôta son gant de cuisine et éteignit le four.Cette fois-ci, elle n'avait même plus de fausse cicatrice.Elle me montrait son véritable visage.Intact.Magnifique.Une imposture.— Tu te demandes comment c'est arrivé.Elle effleura la peau douce et hâlée de son visage.— J'étais en train de pourrir dans cet hôpital, et ils ne pouvaient pas.non, faux, ils ne voulaient pas m'aider.— Star.— Laisse-moi terminer.Ils n'avaient qu'à me donner un foutu djinn, mais non, ils ne voulaient pas.Je ne l'avais pas mérité.Ils disaient que je n'avais pas le tempérament qu'il fallait pour assumer une telle responsabilité.Elle me jeta un regard noir.Comment avais-je pu passer à côté de cette haine par le passé ? Cette amertume [ Pobierz całość w formacie PDF ]
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