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.[42] J.Markale, Le Christianisme celtique.[43] Fabre d’Olivet, Histoire philosophique du genre humain, tome premier.[44] Revue Celtique, 1879, p.47.[45] Titre complet : « Les grands Initiés, esquisse de l’histoire secrète des religions ».Il y est question de Roma, Krishna, Hermès, Moïse, Orphée, Pythagore, Platon et Jésus.L’ouvrage est presque passé inaperçu au départ, mais il a commencé une brillante carrière immédiatement après la première guerre mondiale, et depuis, il est constamment réédité.[46] Un autre de ses ouvrages concerne « L’me celtique et le génie de la France à travers les âges », ce qui est assez révélateur.Il en est de même pour le titre du livre écrit sur lui par un certain Jean Bornis : « Un Celte d’Alsace, la Vie et la Pensée d’Édouard Schuré ».Il faut noter que Schuré a cherché, par tous les moyens, à s’intégrer à l’anthroposophie de Rudolf Steiner, lequel semble s’être beaucoup méfié du personnage.Cela n’a pas empêché Schuré de traduire Steiner et de publier un livre d’essais d’après des conférences de Steiner.[47] Schuré prétend que les Blancs ont été pendant des siècles les esclaves des Noirs, mais pas de n’importe quels Noirs, bien entendu, d’une élite qui se situe en Abyssinie et en Nubie, et non pas dans « le nègre dégénéré » (Les Grands initiés, p.6).De la même façon, il manifeste un véritable racisme envers les femmes, responsables des hérésies de la vraie religion archaïque.[48] Schuré a vécu dans le contexte de l’affaire Dreyfus.Il n’était pas le seul, parmi les écrivains de l’époque, à penser de la sorte.Il en profite pour reprendre l’explication de Fabre d’Olivet sur l’écriture sémitique qui va de droite à gauche : les Sémites ont appris l’écriture des Noirs qui, vivant dans l’hémisphère austral, se tournaient vers le pôle sud pour écrire, leur main se dirigeant à gauche, vers l’Orient, source de toute vie, tandis que les Blancs nordiques faisaient de même, mais en se tournant vers le pôle nord.L’obstination à prétendre que la civilisation sémitique est un héritage « nègre » n’est pas gratuite.Quant aux Chinois, on se garde bien de nous dire pourquoi ils écrivent de haut en bas.Si on suit le raisonnement de Fabre d’Olivet et de Schuré, on pourrait peut-être imaginer qu’ils sont les héritiers d’une civilisation d’extra-terrestres.[49] Schuré, en se présentant comme « Celte d’Alsace », préfigure des doctrines de fâcheuse mémoire.Encore une fois, il n’est pas le seul, à son époque, à avoir été aveuglé par le scientisme européen du siècle.On lit des choses étranges dans les moindres textes de la fin du XIXe siècle, par exemple dans un « Voyage chez les magiciens et sorciers de Corrèze », effectué en 1898-1899.On apprend en effet que la population limousine est encombrée de « métèques » qui ont comme caractéristiques « les cheveux noirs, rudes, plantés droits, les yeux obscurs et bridés, la peau jaunâtre ».La chasse aux « basanés » n’est pas loin.Ces êtres sont des Liguroïdes « dont le naturel a conservé la cruauté, la bestialité et la rapacité des vieux ancêtres ».En pleine France républicaine et radicale… Mais, rassurons-nous : « Fort heureusement, à côté des Liguroïdes et des Berbères aux instincts pervers, vivent les descendants de races supérieures, Gaëls, Arabes, Phéniciens.» L’auteur de ce salmigondis ahurissant, un certain Gaston Vuillier, n’était visiblement pas très doué pour l’anthropologie, mais sa prose est révélatrice d’un état d’esprit.À la suite des Celtomanes du début du XIXe siècle, à la suite du nationalisme « gaulois » réveillé par Henri Martin et soutenu par Napoléon III, à la suite de l’exaltation de Vercingétorix, héros gaulois, donc français, mais non chrétien, donc laïque, face à Jeanne d’Arc, l’accent est mis sur les Celtes.Henri Gaidoz, d’Arbois de Jubainville, Joseph Loth et tous les celtisants de la Revue Celtique ont beau faire pour ramener le débat à sa juste dimension qui est essentiellement culturelle, le celtisme alimente aussi bien les querelles politiques, raciales ou autres que les spéculations d’ordre spirituel.C’est aussi l’époque où se crée, en Bretagne, le collège des druides, bardes et ovates, à l’imitation de celui du Pays de Galles.[50] On a fait mieux depuis.Dans un livre ahurissant intitulé Visage du Druidisme (Paris, 1977, Dervy-Livres), feu André Savoret, qui se prétendait druide lui-même et qui signait parfois ses articles Ab Galwys (Ab = fils en gallois, et Galwys, mot inexistant dans une quelconque langue celtique, mais voulant, d’après Savoret, signifier « Gaules »), nous raconte – sans le nommer, mais le contexte est trop précis pour en douter – que Jésus-Christ a occupé les années qui ont précédé sa vie publique à suivre les enseignements des brahmanes puis des druides.On a même droit à une description de Lutèce à l’époque, mais l’auteur semble visiblement oublier que la Gaule était déjà romanisée depuis au moins soixante-dix ans, et que les druides étaient interdits d’enseignement.Il est vrai que le malheureux Savoret pataugeait dans des marécages pires que ceux où les guerriers de Camulogène ont entraîné les légionnaires de Labiénus en 52 [ Pobierz całość w formacie PDF ]
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