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.Si la mariée a pu être vêtue correctement et à temps, c’est grâce à un autre talent inattendu du sergent Théodore : celui de couturière – pas couturier –, ou plutôt non : « tailleur pour dames ».J’avais déjà mené à bien mon projet initial (mettre en œuvre le don de télépathie d’Eleanor) en me faisant conduire chez elle par Théodore le jeudi matin.Là, je lui avais soumis froidement mon problème ; j’avais précipité les choses en égrenant mes vêtements dès qu’elle avait refermé la porte de son appartement privé, avant de la mettre au courant de la situation ; puis, El avait prié sa femme de chambre de faire entrer Théodore.Passons sur les détails scabreux.Trente minutes plus tard, Eleanor me faisait son rapport :— Maureen chérie, Théodore croit chaque mot de ce qu’il nous a raconté.À quoi Théodore lui-même avait objecté que « tous les Napoléon dans tous les asiles de fous croyaient à leur histoire avec la même ferveur ».— Capitaine Long, avait répondu Eleanor, il y a peu d’hommes qui aient les pieds sur terre.Ça ne me semble pas être un argument.Vous m’avez donné votre vérité quand vous m’avez parlé de votre maison du futur et vous avez été également sincère quand vous m’avez dit que vous aimiez Maureen.Étant donné que je l’aime aussi, j’espère recevoir une petite part de votre amour.Maintenant, si vous voulez bien me laisser me lever… et merci, au fait ! Vous m’avez procuré un immense plaisir.C’est aussitôt après qu’un problème de temps s’est présenté : comment apporter à la fois la robe de mariage d’Eleanor et celle de Nancy chez la couturière d’Eleanor, alors que Justin avait dit que Jonathan devait aller chercher Nancy et Brian au bureau de Justin (vous me suivez ?), afin que nous puissions aller tous les quatre à la mairie pour nous procurer une licence spéciale, attendu que les deux postulants n’avaient pas l’âge légal ?— À quoi bon une couturière ? fit Théodore.Eleanor, ce cabinet particulier ne cache-t-il pas une machine à coudre Singer ? Et nous n’avons pas besoin de Nancy.Maman Maureen, ne m’as-tu pas dit que Nancy et toi aviez la même taille ?Je reconnus que nous échangions souvent nos vêtements.— J’ai un centimètre de plus de tour de cuisse et à peu près autant de tour de poitrine.Mais tu n’oseras jamais toucher la robe d’Eleanor, Lazarus : attends de l’avoir vue.Bien qu’Eleanor fût plus grande et plus forte que moi, sa robe de mariage était sensiblement de ma taille, car elle avait déjà été raccourcie pour sa fille Ruth, plus petite que sa mère de trois centimètres.C’était une superbe toilette de satin blanc, somptueusement ornée de perles.À l’origine, elle avait des manches gigot et un faux cul, qui avaient disparu dans le remodelage pour Ruth.Tout l’or du monde n’eût pas permis de réaliser une robe de cette qualité dans le court laps de temps qui nous restait.Ma Nancy avait beaucoup de chance que sa tante El veuille bien lui prêter celle-ci.Eleanor alla la chercher.Théodore l’admira mais ne parut pas intimidé.— Eleanor, ajustons-la, très serrée, sur maman Maureen et il restera juste assez de place pour que Nancy se glisse dedans.Quels dessous faut-il ? Un corset ? Un soutien-gorge ? Un panty ?— Je n’ai jamais mis de corset à Nancy, répondis-je, et elle dit qu’elle n’en portera jamais.— Un bon point pour elle ! approuva Eleanor.Je voudrais n’en avoir jamais porté moi non plus.Mo, Nancy n’a pas besoin de soutien-gorge.Et pourquoi pas une simple petite culotte ? Elle ne peut pas porter un caleçon bouffant avec cette robe.Emery Bird et Harzfeld portent de simples petites culottes… Mais ça lui ferait tout de même une marque si la robe est ajustée comme il faut.— Pas de culotte, décrétai-je.— Toutes les vieilles chipies verront immédiatement qu’elle ne porte rien en dessous, commenta Eleanor, dubitative.Je lui expliquai en termes rabelaisiens ce que je pensais de l’opinion des vieilles chipies.— Je lui mettrai des jarretières.Elle pourra les troquer contre des porte-jarretelles quand elle se changera pour partir.— Elle pourra mettre une culotte à ce moment-là, ajouta Théodore.— Pourquoi, Théodore ? m’exclamai-je, interdite.Je ne comprends pas.En quoi une jeune mariée a-t-elle besoin d’une culotte ?— Les dessous les plus fins, les plus légers, les plus osés qui soient en vente aujourd’hui… je ne dis pas une culotte bouffante.Pour que Johnny puisse la lui retirer au moment voulu, chérie.Défloration symbolique, un vieux rite païen.Ça lui rappellera qu’elle est mariée.El et moi gloussâmes.— Tu peux être sûr que je le dirai à Nancy.— Et moi je le dirai à Jonathan pour qu’il en fasse une cérémonie digne.Eleanor, installons Maureen sur cette table basse et commençons à la couvrir d’épingles.Maman Maureen, est-ce que tu es bien propre et sèche partout ? Parce qu’il faut que je retrousse cette robe et l’humidité laisse des traces horribles sur le satin.Pendant les vingt-cinq minutes qui suivirent, Théodore s’affaira, tandis que je m’efforçais de rester immobile et qu’Eleanor le pourvoyait en épingles [ Pobierz całość w formacie PDF ]
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