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.La vie raffinée et l’ambiance cultivée dont il jouissait sur Acacia avaient certainement un effet sur lui et le rendaient plus disert.Le lendemain avant l’aube, il envoya des manœuvres recrutés d’office nettoyer la plaine de tous les débris gênants laissés par la nature.Il fit avancer les catapultes montées sur roues.Le soleil se leva sur les troupes qui se rassemblaient.Entre les deux armées s’étendait une large bande de terrain plat ponctué ici et là de buissons et de quelques acacias.Aliver alignait presque deux fois plus d’hommes que son adversaire.Ils se mirent en ordre de bataille.Ils se divisèrent en unités qui devaient avoir chacune un commandant, mais cette disposition ne pouvait masquer leur diversité.Maeander les appelait Acacians, mais en réalité il y avait surtout des Talayens mêlés à toutes sortes d’autres peuples.Un grand nombre portaient l’orange des Akarans.Certains avaient la chemise et le pantalon de cette couleur, d’autres avaient attaché des bandes d’étoffe à leur bras, autour de leur front ou de leur taille.Les troupes balbaras, qui allaient presque nues, avaient appliqué de la peinture ocre sur leur poitrine.Dans l’ensemble ils offraient un spectacle très coloré.Maeander avait une raison particulière de s’en réjouir.Ils seraient tellement handicapés par la barrière de la langue, des coutumes et des attitudes différentes au combat qu’il lui suffirait de créer le chaos dans leurs rangs pour ensuite les massacrer quand viendrait la débandade, qui lui paraissait inévitable.Il ouvrit les hostilités par deux manœuvres simultanées destinées à empêcher Aliver de prendre l’initiative.Les troupes du Mein avancèrent tandis que les catapultes commençaient à projeter des boulets de poix enflammée sur les ailes de l’armée ennemie.Ses hommes progressaient en formation serrée, bien disciplinée, selon un rythme qu’on ne pouvait ignorer.Les premières lignes acacianes entendraient leurs chants et le martèlement de leurs pas, et la cacophonie des cris saluant chaque nom d’une famille.L’ensemble avait de quoi effrayer les plus braves.À cela il fallait ajouter la vision des courbes de fumée laissées dans le ciel par les projectiles enflammés des catapultes, et le fracas de la détente monstrueuse accompagnant chaque tir.Ces armes étaient une version modifiée de celles qu’avaient apportées les Numreks dans le Monde Connu.Elles étaient plus massives et leur machinerie permettait d’envoyer des projectiles deux fois plus loin.Avec l’aide des ingénieurs de la Ligue, ils avaient réussi à modeler la poix en sphères stables qu’ils pouvaient faire rouler jusque dans la nacelle de la catapulte avant de les enflammer.Une fois dans les airs, elles conservaient leur forme et brûlaient aussi fort jusqu’à ce qu’elles percutent le sol.Elles étaient truffées de petits trépieds en fer aux pointes acérées.À l’impact ceux-ci giclaient dans toutes les directions.C’étaient des armes certes petites, mais qui estropieraient hommes et chevaux par centaines.Aliver ne disposait pas d’atouts comparables, et il ne pourrait contrer leur puissance dévastatrice.Pour toute riposte, ses troupes décochaient des nuées de flèches qui, malgré les quelques pertes qu’elles occasionnaient, semblaient à peine plus efficaces qu’un essaim d’insectes.Les premières sphères explosèrent avant que les deux armées n’entrent en contact.Des brasiers instantanés surgirent, qui incendièrent tout dans un rayon de cent cinquante pieds.Les soldats s’écartaient frénétiquement des points d’impact.Ils piétinaient ceux qui avaient le malheur de chuter ou étaient renversés.La confusion s’étendait déjà.Maeander fit repositionner plusieurs catapultes.Quelques minutes plus tard, la première d’entre elles projetait une boule de feu à l’arrière des forces d’Aliver.Elle pulvérisa une unité qui n’aurait dû connaître le combat que tard dans la journée.Qu’ils se sentent cernés, songea le commandant mein, pris au piège par le feu et la destruction de trois côtés à la fois, avec face à eux leurs bourreaux.En voyant les colonnes de fumée et les mouvements désordonnés au sein des rangs ennemis, il se tourna pour adresser un sourire satisfait à l’homme qui se tenait près de lui.Mais ce n’était pas Larken.Cette pensée assombrit son humeur momentanément.Les deux armées se rejoignirent tandis que la pluie de feu continuait.En voyant ce qui arriva ensuite, Maeander se félicita de son plan d’action.Il avait placé une partie de sa cavalerie au centre de sa ligne de front.Aliver ne pouvait l’égaler, même s’il l’avait voulu, car il ne disposait que de quelques groupes épars de cavaliers.Ceux d’Hanish étaient lourdement cuirassés et maniaient de longues lances avec lesquelles ils atteignaient les fantassins à la poitrine, au cou ou à la tête avant de libérer leur arme d’une saccade.C’étaient des hommes puissamment bâtis qui s’étaient entraînés sans relâche dans la perspective de ce moment.Ils pouvaient réitérer leur attaque des centaines de fois sans éprouver de fatigue.Leurs chevaux étaient les plus grands de tout l’empire, des montures par nature belliqueuses et dressées à piétiner les hommes de leurs larges sabots [ Pobierz całość w formacie PDF ]
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