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.Il entendit un hurlement de rage derrière lui et se retourna pour voir un homme encore plus grand que son oncle sauter du grenier avec bruit, une épée nue à la main.Le géant regarda éperdument autour de lui, et Tavi, tournant les talons, s’enfuit dans le noir.Quelqu’un attrapa son bras et il faillit hurler.Amara lui couvrit la bouche de ses doigts froids et l’entraîna au pas de course en direction du nord-est, vers la route.Tavi regarda rapidement derrière lui et vit Ombre qui les suivait en traînant les pieds sous le poids de ses fardeaux, mais personne d’autre ne semblait être à leurs trousses.— Bien, souffla Amara.(Tavi aperçut l’éclat des dents de la jeune femme dans l’obscurité.) Bravo, Tavi.Il lui décocha un sourire, ainsi qu’à Ombre.C’est alors que de derrière les murs de l’enceinte intérieure leur parvint un cri clair, désespéré, terrifié.— Tavi, hurla Isana.Sauve-toi ! Cours !Chapitre 19Tavi courut.Il avait des courbatures partout et ses innombrables écorchures le faisaient atrocement souffrir, parcourant sa peau d’ondulations douloureuses, mais il pouvait courir.Pendant un moment, Amara trotta à côté de lui en silence, sans boiter ou presque, mais au bout de cinq cents mètres, ses mouvements se firent moins réguliers, et elle commença à laisser échapper de petits gémissements en expirant.Tavi ralentit un peu pour se mettre à sa hauteur.— Non, dit-elle en haletant.Tu dois continuer.Même si je ne peux pas parler au comte, toi, tu dois le faire.— Mais ta cheville…— Je suis sans importance, Tavi.Cours.— Il faut prendre à l’est, répondit le garçon en restant à côté d’elle.Il va falloir trouver un endroit où passer la Rill, mais de l’autre côté il y a des bois denses et tortueux.Dans le noir, on pourrait les semer.— Un des hommes qui nous poursuivent, souffla-t-elle.Florifèvre.Puissant.— Pas là-bas.Le seul qui ait jamais réussi à s’entendre avec ces furies-là est mon oncle, et ça lui a pris des années.Il m’a montré comment les traverser.Amara ralentit et hocha la tête alors qu’ils arrivaient en haut d’une colline.— D’accord.Toi, approche.(Elle fit signe à Ombre, qui la rejoignit docilement.Elle lui prit son baluchon et en sortit l’arc de Bernard et ses flèches.Calant la tige de l’arme contre sa jambe, elle s’arc-bouta dessus pour l’encorder.Puis elle prit l’arc en main et ramassa les flèches.) Je veux que vous entriez tous les deux dans les bois.Traversez-les sans vous arrêter.Tavi avala sa salive.— Qu’est-ce que tu vas faire ?Amara prit l’épée dans son baluchon et la passa à sa ceinture de fortune.— Je vais essayer de les ralentir.Je les verrai aussi bien approcher d’ici que d’ailleurs.— Mais tu es complètement à découvert.Ils vont pouvoir te tuer sans problème.Elle eut un sourire grave.— J’ai comme l’impression qu’un mauvais vent les en empêchera.Laisse-moi un peu de sel.Une fois la tempête arrivée, on pourra sans doute leur échapper plus facilement.— On va rester ici pour t’aider.— Non, dit le Curseur en secouant la tête.Vous continuez à avancer.Juste au cas où les choses tourneraient mal.Je te rattraperai avant l’aube.— Mais…— Tavi.(Elle se tourna vers lui en fronçant gentiment les sourcils.) Je ne peux pas te protéger et me battre en même temps.Ces gens sont des furifèvres puissants.Tu ne peux rien faire pour m’aider.Ces paroles firent l’effet d’une claque au garçon, et une bouffée de frustration et de colère impuissante l’envahit, lui faisant oublier un moment son corps endolori.— Je ne peux rien faire du tout.— C’est faux.Ils vont utiliser des charmes de terre et de flore pour te traquer, toi… pas moi.Je vais pouvoir leur tendre une embuscade, et avec un peu de chance, je pourrai les arrêter carrément.Continue à avancer et retiens leur attention.— Est-ce que leur terrafèvre ne risque pas de percevoir ta présence ? Et s’ils manient le bois aussi, ça ne te mènera à rien de grimper dans un arbre.Amara jeta un coup d’œil au nord.— Quand la tempête sera ici, les furies qui l’habitent… (Elle secoua la tête.) Mais pour l’instant, je peux profiter de la situation.Cirrus.Elle ferma les yeux un instant et le vent commença à se lever autour d’elle.Ses vêtements trop larges se mirent à gonfler et à claquer alors que Tavi, à seulement un mètre d’elle, ne sentait rien.Amara écarta légèrement les bras et le vent la souleva brusquement du sol, avant de se stabiliser en un tourbillon de poussière, de saletés et de flocons de glace autour de ses jambes, jusqu’à hauteur du genou.Elle plana sur place un moment, puis ouvrit les yeux et se laissa porter d’un côté et de l’autre, expérimentalement.Tavi la regarda avec stupéfaction.Il n’avait jamais assisté à une telle démonstration d’aérifèvrerie.— Tu sais voler.Amara lui sourit, et même dans l’obscurité il vit son visage s’éclairer.— Ça ? Ce n’est rien du tout.Peut-être que quand toute cette histoire sera terminée, je pourrai te montrer ce que c’est vraiment que de voler.(Elle hocha la tête.) Les furies de tempête que vous avez par ici sont redoutables, et elles ne vont pas tarder à arriver.Mais cette petite ruse va empêcher Fidél… l’ennemi de me repérer.— D’accord, dit Tavi d’un ton hésitant.Tu es sûre de pouvoir nous retrouver ?Le sourire d’Amara s’effaça.— Je vais essayer.Mais si je ne vous ai pas rejoints d’ici à quelques heures, continue tout seul.Tu pourras aller jusqu’à Garnison ?— Bien sûr.Enfin, je crois.Et mon oncle va venir.Il peut nous retrouver n’importe où dans la vallée.— J’espère que tu as raison.Il a l’air d’être un homme bien [ Pobierz całość w formacie PDF ]
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