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.Excellent surcroît de venaison fraîche, qui variait l’ordinaire de la caravane.Les indigènes préparèrent cette viande de manière à la conserver presque indéfiniment, à la mode pemmicane, qui est si utilement employée par les Indiens du nord.Les Européens suivirent avec intérêt cette opération culinaire, à laquelle ils montrèrent d’abord quelque répugnance.La viande de buffle, après avoir été découpée en tranches minces et séchées au soleil, fut serrée dans une peau tannée, puis frappée à coups de fléaux qui la réduisirent en fragments presque impalpables.Ce n’était plus alors qu’une poudre de viande, de la chair pulvérisée.Cette poussière, enfermée dans des sacs de peau et très-tassée, fut ensuite humectée de la graisse bouillante qui avait été recueillie sur l’animal lui-même.À cette graisse, un peu suiffeuse, il faut l’avouer, les cuisiniers africains ajoutèrent de la moelle fine, et quelques baies d’arbustes dont le principe saccharin devait, il semble, jurer avec les éléments azotés de la viande.Puis, cet ensemble fut mélangé, trituré, battu de manière à fournir par le refroidissement un tourteau dont la dureté égalait celle de la pierre.La préparation était alors terminée.Mokoum pria les astronomes de goûter à ce mélange.Les Européens cédèrent aux instances du chasseur qui tenait à son pemmican comme à un mets national.Les premières bouchées parurent désagréables aux Anglais ; mais habitués bientôt au goût de ce pudding africain, ils ne tardèrent pas à s’en montrer très-friands.C’était, en effet, une réconfortante nourriture, très-appropriée aux besoins d’une caravane lancée dans un pays inconnu et à laquelle les vivres frais pouvaient manquer ; substance très-nourrissante, aisément transportable, d’une inaltérabilité à peu près parfaite, et qui sous un petit volume renfermait une grande quantité d’éléments nutritifs.Grâce au chasseur, la réserve de pemmican s’éleva bientôt à plusieurs centaines de livres, qui assuraient ainsi les besoins de l’avenir.Les jours se passaient ainsi.Les nuits étaient quelquefois employées aux observations.William Emery pensait toujours à son ami Michel Zorn, déplorant ces fatalités qui brisent en un instant les liens de la plus étroite amitié.Oui ! Michel Zorn lui manquait, et son cœur, toujours rempli des impressions que faisait naître cette grande et sauvage nature, ne savait plus où s’épancher.Il s’absorbait alors dans des calculs, il se réfugiait dans ces chiffres avec la ténacité d’un Palander, et les heures s’écoulaient.Pour le colonel Everest, c’était le même homme, le même tempérament froid, qui ne se passionnait que pour les opérations trigonométriques.Quant à sir John, il regrettait franchement sa demi-liberté d’autrefois, mais il se gardait bien de se plaindre.Toutefois, la fortune permettait à Son Honneur de se dédommager de temps en temps.S’il n’avait plus le temps de battre les taillis et de chasser les fauves de la contrée, en de certaines occasions ces animaux prirent la peine de venir à lui et tentèrent d’interrompre ses observations.Dans ce cas, le chasseur et le savant ne faisaient plus qu’un.Sir John se trouvait en état de légitime défense.Ce fut ainsi qu’il eut une rencontre sérieuse avec un vieux rhinocéros des environs dans la journée du 12 septembre, rencontre qui lui coûta « assez cher, » comme on le verra.Depuis quelque temps, cet animal rôdait sur les flancs de la caravane.C’était un énorme « chucuroo », nom que les Bochjesmen donnent à ce pachyderme.Il mesurait quatorze pieds de longueur sur six de hauteur, et à la couleur noire de sa peau moins rugueuse que celles de ses congénères d’Asie, le bushman l’avait reconnu comme une bête dangereuse.Les espèces noires sont, en effet, plus agiles et plus agressives que les espèces blanches, et elles attaquent, même sans provocation, les animaux et les hommes.Ce jour-là, sir John Murray, accompagné de Mokoum, était allé reconnaître à six milles de la station une hauteur sur laquelle le colonel Everest avait l’intention d’établir un poteau de mire.Par un certain pressentiment, il avait emporté son rifle, à balle conique, et non pas un simple fusil de chasse.Bien que le rhinocéros en question n’eût pas été signalé depuis deux jours, sir John ne voulait pas courir désarmé à travers un pays inconnu.Mokoum et ses camarades avaient donné la chasse au pachyderme, sans l’atteindre, et il était possible que l’énorme animal n’eût pas renoncé à ses desseins.Sir John n’eut pas à regretter d’avoir agi en homme prudent.Son compagnon et lui étaient arrivés sans accident à la hauteur indiquée, et ils l’avaient gravie jusqu’à son sommet le plus escarpé, quand, à la base de cette colline, sur la lisière d’un taillis bas et peu serré, le « chucuroo » apparut soudain.Jamais sir John ne l’avait pu observer de si près.C’était vraiment une bête formidable.Ses petits yeux étincelaient.Ses cornes droites, un peu recourbées en arrière, posées l’une devant l’autre, d’égale longueur à peu près, soit deux pieds environ, et solidement implantées sur la masse osseuse des narines, formaient une arme redoutable.Le bushman aperçut le premier l’animal, tapi à la distance d’un demi-mille sous un buisson de lentisques.« Sir John, dit-il aussitôt, la fortune favorise votre Honneur ! Voilà le chucuroo !– Le rhinocéros ! s’écria sir John, dont les yeux s’animèrent soudain.– Oui, sir John, répondit le chasseur.C’est, comme vous le voyez, une bête magnifique, et qui paraît fort disposé à nous couper la retraite.Pourquoi ce chucuroo s’acharne-t-il ainsi contre nous, je ne saurais le dire, car c’est un simple herbivore ; mais enfin, il est là, sous ce fourré, et il faudra l’en déloger !– Peut-il monter jusqu’à nous ? demanda sir John.– Non, Votre Honneur, répondit le bushman.La pente est trop raide pour ses membres courts et trapus.Aussi attendra-t-il !– Eh bien, qu’il attende, répliqua sir John, et quand nous aurons fini d’examiner cette station, nous délogerons cet incommode voisin.»Sir John Murray et Mokoum reprirent donc leur examen un instant interrompu.Ils reconnurent avec un soin minutieux la disposition supérieure du monticule, et choisirent l’emplacement sur lequel devait s’élever le poteau indicateur.D’autres hauteurs assez importantes, situées dans le nord-ouest, devaient permettre de construire le nouveau triangle dans les conditions les plus favorables.Lorsque ce travail fut terminé, sir John, se tournant vers la bushman, lui dit :« Quand vous voudrez, Mokoum.– Je suis aux ordres de Votre Honneur [ Pobierz całość w formacie PDF ]
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