[ Pobierz całość w formacie PDF ]
.Il avait toujours eu peur des gardiens – et il ignorait à l’époque qu’ils étaient capables de tuer de sang-froid.Une seule personne pouvait l’aider.Il lui fallait une cabine téléphonique.Cette simple nécessité faillit avoir raison de lui.En effet, dans le Beverly Hills du XXIe siècle, ce genre d’appareil avaient quasiment disparu.De plus, il était à pied.L’hôtel aurait pu mettre une ligne à sa disposition, mais il lui fallait s’éloigner de son refuge pour ne pas trop faciliter la tâche à ses poursuivants.Il marcha pendant presque une heure, en sueur, jusqu’à ce qu’enfin il découvre un vieux téléphone à pièces dans un café de North Beverly Hills.C’était le milieu de la matinée, et l’endroit tournait au ralenti.Il eut l’impression que les rares clients l’observaient, mais c’était le fruit de son imagination.Il se rendit dans le couloir qui menait aux toilettes, près de la sortie de derrière.Il avait fait de la monnaie sur un billet de vingt dollars à l’hôtel, et ses poches étaient pleines de pièces.Il composa un premier numéro mais tomba sur une boîte vocale.Il raccrocha sans laisser de message.Deuxième numéro : idem.Enfin, le dernier qu’il connaissait.Il retint son souffle.Une femme répondit à la seconde sonnerie :« Allô ! »Il hésita avant de répondre :« C’est bien Laura Piper ?– Oui.Qui est à l’appareil ? »Son appréhension était palpable.« Je m’appelle Mark Shackleton.Je suis l’homme que cherche votre père.– Oh, mon Dieu ! Vous êtes le tueur !– Non ! Je vous en prie ! Je n’ai tué personne ! Il faut que vous le lui disiez ! »Nancy conduisait John Mueller à Brooklyn où ils devaient interroger le directeur d’une des banques dévalisées.Caméras de surveillance et témoins étaient unanimes : les deux malfaiteurs de type arabe étaient les mêmes qui avaient commis les cinq hold-up, et la brigade antiterroriste faisait pression sur la section des Vols & Crimes avec violence à la recherche d’une piste terroriste.Cela ne plaisait guère à Nancy, mais son coéquipier s’en accommodait tout à fait.« Il ne faut pas traiter les choses à la légère.C’est une leçon que tu dois apprendre dès maintenant.Nous menons une guerre globale contre le terrorisme et il me semble parfaitement approprié de traiter ces deux suspects comme des terroristes tant qu’on n’a pas prouvé le contraire.– Ce ne sont que des cambrioleurs avec des têtes d’Arabes.Rien n’indique qu’il y ait un lien politique, insista-t-elle.– Tu commets une simple erreur et tu te retrouves avec le sang de milliers d’Américains sur les mains.Si j’étais resté sur l’affaire du tueur de l’Apocalypse, là aussi j’aurais suivi la piste terroriste.– Aucun indice ne menait dans cette direction, John.– Tu n’en sais rien.L’affaire n’a pas été classée, ou alors j’ai raté quelque chose.– En effet, John, l’affaire n’a pas été classée », répondit- elle entre ses dents.Il n’avait pas encore remis le sujet sur le tapis mais elle sentait que cela n’allait pas tarder.« Mais que peut bien faire Will, Dieu du ciel !– D’après moi, il pense faire son boulot.– Il existe une bonne façon de mener à bien une enquête et d’innombrables manières de mal s’y prendre : Will trouve toujours la mauvaise, fit-il d’un air pontifiant.Je suis heureux d’être de retour pour reprendre en main ta formation.»Comme il ne la regardait pas, elle leva les yeux au ciel.Elle était très nerveuse, et il ne faisait qu’accroître sa tension.La journée s’était ouverte sur une information dérangeante : Nelson Elder avait été assassiné par un tueur embusqué.C’était sans doute une coïncidence, toutefois, elle n’avait aucun moyen de le vérifier, elle n’était plus sur l’affaire.Will avait dû apprendre la nouvelle à la radio ou à la télévision dans un motel.De toute façon, elle ne voulait pas l’appeler, de peur de le réveiller alors qu’il faisait une pause.Elle préférait attendre qu’il la contacte lui-même.Elle se garait sur le parking de la banque, à Flatbush, quand justement le portable à carte sonna.Elle détacha sa ceinture de sécurité en hâte, sortit du véhicule et s’éloigna pour ne pas que Mueller l’entende.« Will !– C’est Laura ! »Elle avait l’air complètement affolée.« Laura ? Mais que se passe-t-il ?– Mark Shackleton vient juste de m’appeler.Il veut voir papa.»La route grimpait, ce qui plaisait beaucoup à Will parce que ça le changeait un peu.Il en avait plus qu’assez de la plaine inlassable et hypnotique, et les Sandia Mountains le mettaient de bonne humeur.À Plainfield, dans l’Indiana, il avait dormi six heures au Days Inn, mais cela remontait à dix-huit heures à présent.S’il ne faisait pas bientôt une halte, il risquait de s’endormir au volant et d’avoir un accident.Il appellerait Nancy lorsqu’il s’arrêterait [ Pobierz całość w formacie PDF ]
|
Odnośniki
|