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.Peut-être un peu.On dirait presque.- quoi ?- que tu es en train de t'éprendre d'elle."Coltrane ne fit aucun commentaire.Jennifer termina son verre." Si nous ne voulons pas mourir de faim, tu ferais mieux de commencer ta sauce aux fruits de mer." Coltrane traversa avec elle la salle à manger et l'accompagna à la cuisine.Une version réduite de la table au plateau en verre cerclé d'acier était disposée contre un mur." Je ne devrais pas trop en vouloir à Duncan de m'avoir peutêtre menti.Je n'ai pas été non plus très honnête avec lui.- Comment ça? "Coltrane lui resservit à boire, ajoutant à son verre une rondelle de citron et des glaçons." Je lui ai dit que je connaissais la disposition des meubles parce que j'avais vu le plan de l'aménagement intérieur de la maison dans une vieille revue d'architecture.Ce n'est pas vrai.- Alors si tu ne l'as pas su par une revue.-Je l'ai su par les photos que nous avons trouvées dans la chambre forte.J'ai eu l'occasion de toutes les examiner.Il se trouve que plusieurs des photos de Rebecca Chance ont été prises dans cette maison et que, comme toujours avec Packard, elles sont aussi claires et nettes que possible.Je n'ai eu aucune difficulté àm'en inspirer pour disposer les tables, les chaises et tout le reste."Jennifer l'observait." J'ai aussi trouvé des photos intéressantes d'une autre nature ", ajouta Coltrane.232Jennifer posa sur lui un regard encore plus soutenu." Des nus."Coltrane regretta aussitôt de s'être confié." Des nus, dit Jennifer d'une voix neutre.- Tu sais, dans le genre de celles que Stieglitz a faites de Geor gia O'Keeffe.- Oui, je sais exactement de quoi tu parles.Montre-les-moi."5En traversant la chambre forte, Jennifer demanda: " Tu n'as plus de frissons ? "Une ride de perplexité barra le front de Coltrane." Cette chambre forte te fichait la trouille, dit Jennifer.Elle te rendait claustrophobe.-Oh, ça.Eh bien, à force d'y descendre j'ai d˚ finir par m'y habituer.- Oui, tu t'y es nettement habitué.Il fait tellement froid là-dedans que c'est moi qui frissonne." Elle frotta ses bras nus." Tiens." Coltrane retira sa veste sport et la lui mit sur les épaules." Merci.- Tu te sens mieux ? " Ses mains s'attardèrent sur les épaules de Jennifer." Beaucoup mieux."Elle se tourna vers lui et mit la paume de ses mains sur le devant de sa chemise.Il sentit ses mamelons réagir à travers le tissu.Ils s'embrassèrent lentement puis passionnément.Ils s'enlacèrent." Alors o˘ sont ces photos de nus ? demanda Jennifer.- Tu tiens toujours à les voir?- J'ai peut-être un petit côté pervers."Mettant fin à leur étreinte, Coltrane défit les loquets qui maintenaient la cloison en place.Lorsque, l'ayant tirée, il l'eut ouverte, Jennifer se trouva face àface avec les~traits grandeur nature de Rebecca Chance.La lumière crue qui tombait du plafonnier de la chambre forte dissipa les ténèbres de la cache.Les yeux brillants de la photo reflétèrent l'éclairage.233" Elle est beaucoup plus belle ici que dans le film que j'ai vu > , dit Jennifer.Coltrane avait laissé la boîte contenant les photos de nus sur le dessus des autres.Il la porta sur l'un des rayonnages et en retira le couvercle.S'avançant, Jennifer regarda longuement le portrait de Rébecca dans la salle à manger à l'étage, comme drapée sous les perles chromées qui masquaient à peine son corps nu.Lentement, elle prit les photos une à une.Un tel silence régnait dans la pièce que Coltrane n'entendait que le frottement des photos et la respiration tendue de Jennifer.Elle vint finalement à bout de toutes." Eh bien ?- Ses mamelons > , dit-elle.Coltrane ignorait quelle serait sa réaction mais il ne s'était pas du tout attendu à celle-là." Les mamelons et les aréoles qui les entourent, reprit Jennifer.- Je ne comprends pas.- Les miens sont différents des siens.>Coltrane se sentit rougir." Je ne voulais pas laisser entendre que.-que les siens sont plus beaux que les miens? Ils le sont [ Pobierz całość w formacie PDF ]