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.« Vous allez vous décider à me ficher la paix, oui ? Si vous continuez comme ça, je ne réponds plus des conséquences.À bon entendeur, salut ! »Kelley ravala sa salive sans mot dire.David pivota sur ses talons et se dirigea vers la porte.« J’informerai mes supérieurs de votre conduite, lança Kelley alors qu’il posait la main sur la poignée.– Surtout, ne vous gênez pas ! » rétorqua David sans se retourner.De retour à l’unité de soins intensifs, il s’assit au bureau le cœur battant, se demandant jusqu’où les choses seraient allées si Kelley avait cherché à riposter.« Docteur Wilson ! l’appela l’intendante.Le Dr Mieslich demande à vous parler au téléphone.Il a eu votre message.»*« Mon mari est enseignant au lycée.Il donne des cours de théâtre et de littérature », expliqua Madeline Gannon à Phil Calhoun.Ce dernier promenait un regard rêveur sur les étagères garnies de livres de la bibliothèque des Gannon.« J’aimerais bien le rencontrer, dit-il.Depuis que je suis à la retraite, j’ai enfin le temps de lire des pièces de théâtre et je me passionne pour Shakespeare.– Qu’est-ce qui me vaut l’honneur de votre visite ? » demanda Madeline en orientant avec tact la conversation sur un autre sujet.À en juger d’après l’allure du détective, elle doutait que son mari eût très envie de lui accorder son temps.« Je suis chargé d’enquêter sur le meurtre du Dr Hodges, répondit Calhoun.Comme vous le savez sans doute, on a récemment retrouvé son corps.– En effet, acquiesça Madeline.Ce fut une terrible nouvelle.– Je crois savoir que vous avez travaillé avec lui assez longtemps ?– Presque trente ans.– Ce travail vous plaisait ?– Oui, mais avec des hauts et des bas, reconnut Madeline.Le Dr Hodges avait son caractère.Quelquefois, il se butait et n’en faisait qu’à sa tête ; l’instant d’après, il se montrait plein de compréhension et de générosité.Dans l’ensemble je l’appréciais, mais il m’est arrivé de le détester.Quoi qu’il en soit, j’ai été effondrée d’apprendre sa mort.J’espérais en moi-même qu’il était simplement parti en Floride… Depuis quelques années, il maugréait contre nos longs hivers et parlait souvent d’aller s’installer au soleil.– Vous savez qui l’a tué ? demanda Calhoun tout en cherchant en vain un cendrier des yeux.– Je n’en ai pas la moindre idée.Mais ce ne sont pas les candidats qui manquent.– Par exemple ?– Voyons, laissez-moi réfléchir… Le Dr Hodges se mettait régulièrement à dos bien des gens, mais en toute honnêteté je ne vois pas qui, parmi eux, aurait pu se venger de la sorte.De son côté d’ailleurs, le Dr Hodges n’a jamais mis à exécution les menaces qu’il lui arrivait si souvent de proférer.– Qui menaçait-il, en particulier ? »Madeline se mit à rire.« À peu près tous ceux qui participaient de près ou de loin à l’administration de l’hôpital depuis que lui-même ne s’en occupait plus.Sans oublier le chef de la police de Bartlet, le président de la banque, le propriétaire du garage Mobil… La liste est longue !– Pour quelle raison Hodges supportait-il si mal les administrateurs de l’hôpital ? reprit Calhoun.– Essentiellement parce qu’il s’inquiétait pour ses malades.Ses anciens malades, plutôt.Sa clientèle était déjà très réduite quand il a pris la direction de l’hôpital et elle a encore diminué avec l’arrivée de l’OMV Cela ne le contrariait pas outre mesure ; il savait que les compagnies d’assurances maladie étaient appelées à jouer un rôle clef dans la vie économique de l’hôpital et il aurait volontiers accepté de ralentir son activité de médecin.Les choses se sont gâtées lorsque plusieurs de ses anciens patients sont revenus le voir en se plaignant des conditions imposées par l’Observatoire médical du Vermont.Ils auraient voulu que le docteur puisse à nouveau les suivre, mais le contrat draconien passé avec l’OMV les en empêchait.– Bref, remarqua Calhoun, il avait de sérieux griefs à l’encontre de l’OMV.»Avant que Madeline ait pu ouvrir la bouche, le détective lui demanda s’il pouvait fumer.Elle répondit par la négative mais lui proposa à la place un café, qu’il accepta.Il la suivit dans la cuisine.« Où en étais-je ? reprit Madeline en allumant le gaz sous une casserole d’eau.– Aux rapports de Hodges avec l’OMV.Il était sûrement furieux de ce qui se passait.– Ah oui, j’y suis.Effectivement il en voulait à l’OMV, mais ni plus ni moins qu’aux administrateurs de l’hôpital, trop enclins à son avis à céder aux exigences de l’OMV.Il trouvait que leur soumission portait préjudice à l’hôpital.– Y avait-il des points précis qui l’irritaient particulièrement ?– Tellement de choses, en fait ! soupira Madeline.Les soins, ou l’absence de soins, délivrés aux urgences, par exemple.Tous les malades qui se présentent spontanément aux urgences doivent s’acquitter eux-mêmes des frais, à présent.Ils ne peuvent plus demander à se faire hospitaliser quand ils estiment en avoir besoin.Le jour de sa disparition, le Dr Hodges a été bouleversé d’apprendre le décès brutal d’un de ses anciens malades.En très peu de temps il avait d’ailleurs perdu plusieurs des personnes qu’il soignait.Je revois encore ce pauvre docteur en train de hurler et de tempêter en traitant les médecins de l’OMV de dangereux charlatans.Sa colère n’épargnait pas non plus les administrateurs qu’il accusait de se rendre complices d’un crime organisé [ Pobierz całość w formacie PDF ]
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