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.» S'il n'avait pas été conscient dela réalité, il aurait pu se laisser duper par leur allure et se sentir effrayé.Mais ilsn'étaient que de pâles copies, beaucoup moins dangereux et terrifiants qu'ils ne lepensaient - du moins, comparés aux vrais prédateurs.—J'ai un vampire avec moi, murmura-t-il.Et je n'hésiterai pas à m'en servir.Henry sourit.—On va voir ce qu'ils veulent ?—Je crois que c'est évident, soupira Tony.Le plus costaud des trois ôta ses fesses du capot de laBMW et se redressa, les pouces dans les passants de son jean.Des tatouages bleuscouvraient les muscles de ses bras nus.—On a entendu dire que vous posiez des questions.—Ah oui ?Super.Tony réprima un nouveau soupir en reconnaissant le ton d'Henry: celui qu'ilréservait aux crétins.C'est ça, provoque-les.Comme s'ils en avaient besoin.Les types échangèrent un coup d'oeil triomphant, puis le plus grand reprit :—On a peut-être les réponses.—Vraiment ?—Les deux gars que vous cherchez, ils s'appellent Kenny et Doug.Ils bossentpour moi.Si vous voulez leur parler, faudra passer par mon intermédiaire.—Ils bossent pour vous ?—Ouais.Pour moi, insista le tatoué avec un regard torve.Les dents serrées, Tony résista à l'envie de s'abriter derrière Henry.C'est fini, je nesuis plus le gamin effrayé d'autrefois.Henry se raidit en percevant la peur de son compagnon.il dut se concentrer pourmaintenir le semblant de civilité qu'il affichait depuis le début de cet échange.—Vous savez où ils se trouvent ?—Sûr.On peut vous y emmener.Ça dépend du prix.—On paiera quand on les verra.Les tatouages ondulèrent quand le chef de la bande haussa les épaules.—Comme vous voulez.La certitude de ce qui allait suivre empêcha Tony d'afficher la même nonchalancequ'Henry tandis qu'ils se dirigeaient tous les cinq vers une allée étroite.Une benne à ordures en bouchait la sortie.La bouche sèche, Tony se rencogna dans un coin.Henry lui effleura doucement le bras et pivota.D'un geste, il arrêta le poing lancé vers lui et serra.Il y eut un craquement d'os.Le type aux tatouages écarquilla les yeux de stupeur en voyant son acolyte atterrir enhurlant à ses pieds.—Putain d'enculé de merde !Il se jeta en avant, un couteau à la main.Un autre de ses compagnons l'imita.Alors Henry tomba le masque.Bien qu'il soit encore repu du massacre de la veille, iln'éprouva aucune difficulté à laisser la Faim monter en lui, comme galvanisée par lapeur de Tony.Ces types vivaient sur le dos de gamins qu'ils exploitaient, ils étaientdes parasites de la pire espèce.Ils devaient disparaître.Un instant plus tard, il s'accroupit près de l'homme au poing brisé et le saisit par lamâchoire pour l'obliger à le regarder.Le hurlement de douleur se mua en plainte.—Tes copains sont morts, l'informa-t-il platement.Et toi aussi.La puanteur de l'allée s'intensifia encore quand les sphincters du type lâchèrent.—Où est Kenny ?—Samson lui a passé une piaule, plus bas dans la rue.Doug.Doug est parti.—Où?—Sais pas.Quelqu'un lui a donné du fric.Un gros paquet de fric.Plusieursmilliers de dollars.Les mots sortaient à toute allure de sa bouche, comme s'il espérait les échanger contresa vie.—Kenny dit que c'est tout ce que lui a raconté Doug.C'est pas la première fois.Ilparaît qu'y a un mec dans le quartier qui promet de vous sortir de la rue, de vousdonner une nouvelle chance.Y paraît que faut avoir un truc spécial.—La police est au courant ?—Qui c'est qu'irait dire quelque chose aux flics ?—C'est tout ce que tu sais ?—Oui, je le jure.Des larmes coulèrent sur ses joues sales.—Je veux pas.Je veux pas mourir !Henry lui lâcha la mâchoire, descendit vers son cou.—Henry.Tony enjamba un corps et toucha doucement les épaules raides d'Henry.—Ne fais pas ça.S'il te plaît.—Tu en es sûr ?—Certain.Se penchant en avant jusqu'à ce que les ténèbres engloutissent la volonté de l'hommeà terre, Henry murmura:—Tu nous oublieras, mais tu te souviendras de ce qui s'est passé ici cette nuit.Dela raison pour laquelle c'est arrivé.Trouve un autre moyen de gagner ta vie.Sur quoi, il se leva, remit son masque et demanda:—Ça va ?—Moi ? s'étonna Tony.Je suis resté tout le temps en dehors.Passant devant Henry, il marcha rapidement vers le rectangle de lumière grise au boutde l'allée, à la fois satisfait de la mort du maquereau et pas très fier d'éprouver un telsentiment.—Dépêche-toi avant qu'on retrouve la voiture en pièces détachées [ Pobierz całość w formacie PDF ]
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