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.Là – passim – se dressent leurs huttes qui sont de construction fort rudimentaire.Une porte basse donne accès dans une chambre circulaire, quelquefois divisée en deux compartiments, uniquement éclairée par un trou ménagé à la partie supérieure, et qui permet à la fumée du foyer de s’échapper au-dehors.L’ensemble de ces huttes forme comme un faubourg de Sitka, un faubourg extra muros.Après le coucher du soleil, aucun Indien n’a le droit de demeurer dans la ville.Défense justifiée, que nécessitent les relations souvent inquiétantes qui existent entre les Peaux-Rouges et les Visages-Pâles.En dehors de Sitka, la Belle-Roulotte dut d’abord traverser une série d’étroites passes, au moyen de bacs disposés pour cet usage, afin de gagner le fond d’un golfe sinueux, terminé en pointe, appelé Lyan-canal.À partir de là, on était en terre ferme.Le plan du voyage, ou plutôt l’itinéraire, avait été soigneusement étudié par M.Serge et Jean sur les cartes à grande échelle qu’il avait été facile de se procurer au Gardens-Club.Kayette, connaissant bien le pays, avait été appelée à donner son avis dans cette circonstance.Sa vive intelligence lui avait permis de comprendre les indications de la carte mise sous ses yeux.Elle s’exprimait dans un langage moitié indien, moitié russe, et ses observations furent très utiles pour la discussion.Il s’agissait de prendre sinon le plus court, du moins le plus facile, pour atteindre Port-Clarence, situé sur la rive est du détroit.Il fut ainsi convenu que la Belle-Roulotte rejoindrait directement le grand fleuve Youkon à la hauteur du fort qui a pris le nom de cet important cours d’eau.C’était à peu près à mi-route de l’itinéraire, soit à deux cent cinquante lieues de Sitka.On éviterait ainsi les difficultés qu’aurait offertes un cheminement le long de la frange littorale, où la côte est en partie montagneuse.Au contraire, la vallée du Youkon s’élargit entre les chaînes compliquées de l’ouest et les montagnes Rocheuses, qui séparent l’Alaska de la vallée du Mackenzie et du territoire de la Nouvelle-Bretagne.Il suit de là que, quelques jours après son départ, la famille Cascabel avait vu disparaître vers le sud-ouest ces profils accidentés de la côte, que dominent à une grande hauteur le mont Fairweather et le mont Elias.Du reste, la distribution des heures de marche et de halte, réglée avec soin, était rigoureusement observée.Il n’y avait pas lieu de se presser pour gagner le détroit de Behring, et mieux valait aller piano pour aller sano.L’important était de ménager les deux chevaux, qui ne pourraient être remplacés que par un attelage de rennes, si l’on venait à les perdre – éventualité qu’il convenait d’éviter à tout prix.Aussi, chaque matin, départ vers six heures, halte de midi à deux heures, et reprise de marche jusqu’à six heures du soir ; puis repos pendant la nuit entière.Cela donnait une moyenne de cinq à six lieues par jour.Au surplus, s’il avait fallu voyager la nuit, rien n’eût été plus facile, car, suivant la remarque de M.Cascabel, le soleil de l’Alaska n’abusait pas de son lit.« À peine est-il couché qu’il se lève ! disait-il.Vingt-trois heures d’éclairage, et on ne le paie pas plus cher pour cela ! »En effet, à cette époque, c’est-à-dire aux environs du solstice d’été, et par cette haute latitude, le soleil disparaissait à onze heures dix-sept minutes du soir, et reparaissait à onze heures quarante-neuf – soit trente-deux minutes d’éclipse sous l’horizon.Et même, le crépuscule, qui se prolongeait après lui, mélangeait sans interruption sa clarté à celle de l’aube nouvelle.Quant à la température, elle était chaude et parfois étouffante.En ces conditions, il eût été plus qu’imprudent de ne pas faire halte pendant les heures brûlantes de la méridienne.Gens et bêtes souffraient très sensiblement de ces chaleurs excessives.Qui pourrait croire que, sur la limite du Cercle polaire, le thermomètre marque parfois trente degrés centigrades au-dessus de zéro ? Rien de plus vrai pourtant.Néanmoins, si le voyage s’accomplissait sûrement et sans grandes difficultés, Cornélia, très éprouvée par ces insupportables chaleurs, se plaignait, et avec quelque raison.« Vous regretterez bientôt ce qui vous paraît si pénible à supporter ! lui dit un jour M.Serge.– Une pareille chaleur ?.jamais ! s’écria-t-elle [ Pobierz całość w formacie PDF ]
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