[ Pobierz całość w formacie PDF ]
.J’ai besoin de solitude un petit moment.»La Radisha a acquiescé.« Je comprends.Vous deux, venez avec moi.»Narayan s’est levé mais Bélier n’a pas bougé d’un cil.Je lui ai demandé : « Veux-tu bien m’attendre dehors, Bélier ? Juste un moment.— Oui, maîtresse.» Il est sorti avec les autres.J’aurais mis la main au feu qu’il ne s’était pas écarté de plus de cinq pas de la porte.Avant même qu’ils aient franchi le seuil, Narayan avait commencé à dire à la Radisha que j’avais besoin d’un médecin.La colère et la frustration se sont dissipées.Je me suis calmée, j’ai cru avoir compris.Toubib avait reçu une flèche perdue.Dans la confusion, son cadavre avait disparu.Sauf que son cadavre, je le savais à présent, n’en avait jamais été un.Et je pensais aussi savoir d’où avait jailli cette flèche.Ma chère sœur adorée.Juste pour se venger de moi parce que je lui avais fait payer sa tentative pour prendre ma place quand j’étais impératrice dans le Nord.Je connaissais sa façon de raisonner.J’avais la preuve qu’elle était libre à nouveau.Elle s’efforcerait de continuer à nous séparer et à me punir à travers lui.Elle avait recouvré ses moyens.Elle avait le pouvoir d’agir à sa guise.Je ne la surpassais que lorsque j’étais moi-même à mon apogée.Je me suis sentie au comble du découragement.La Radisha s’est invitée sans frapper.Une petite femme en sari rose l’accompagnait.« Je vous présente le docteur Dahrhanahdahr.Tous les membres de sa famille sont médecins.C’est elle la meilleure.Même ses collègues masculins reconnaissent sa compétence exceptionnelle.»J’ai expliqué à la femme ce dont je souffrais.Elle m’a écoutée en acquiesçant.Quand j’ai eu fini, elle m’a dit : « Je vous demanderai de vous dévêtir.Je pense savoir ce que c’est, mais il va me falloir vérifier.»La Radisha s’est avancée vers la porte de la cellule et a soulevé son manteau devant le guichet.« Je me retournerai si votre pudeur l’exige.— Quelle pudeur ? » Je me suis déshabillée.À vrai dire, j’étais mal à l’aise.Je rechignais à me montrer en si piteux état.Le médecin m’a auscultée pendant quelques minutes.« C’est bien ce que je pensais.— À savoir ?— Vous n’en avez pas la moindre idée ?— Si je connaissais le mal, je lui aurais cherché un remède.Je déteste être malade.» Au moins, les rêves m’épargnaient depuis l’initiation.J’avais retrouvé le sommeil.« Vous allez devoir supporter cet état encore un moment.» Ses yeux ont pétillé.Drôle d’attitude pour un médecin, franchement.« Vous êtes enceinte.»CHAPITRE LXIXToubib s’est posté sur un promontoire d’où il serait bien visible depuis la ville.Murgen s’est campé à son côté avec l’étendard.Cygne a embarqué sur un canot que la cavalerie avait volé sur une rive du fleuve au nord des collines.Murgen a demandé :« Tu crois qu’il viendra ?— Peut-être pas en personne.Mais quelqu’un viendra, oui.Il voudra se tenir au courant d’une façon ou d’une autre.»Murgen a montré les soldats de l’Ombre alignés le long du rivage.« Tu comprends ce qui s’est passé ?— Je peux deviner, oui : Mogaba et Madame se disputent le titre de capitaine.Elle a réglé son compte à Tisse-Ombre mais elle n’a pas jugé bon de le faire savoir à Mogaba.Tant qu’il reste cloîtré dans l’enceinte de Dejagore, il ne la gêne pas.— C’est ça.— C’est stupide.C’est la première fois que ça se produit, Murgen.Nulle part dans les annales il n’est fait mention d’une querelle de succession.La plupart des capitaines le sont devenus comme moi, contraints et à leur grand dam.— La plupart n’avaient pas non plus de mission sainte à accomplir.Or c’est le cas pour Madame et Mogaba.— Pour Madame ?— Elle a juré de tout mettre en œuvre pour se venger des Maîtres d’Ombres censés t’avoir tué.— Bravo ! Mais ça lui ressemble.On dirait que Cygne a été repéré.Tu as une meilleure vue que moi.— Un Noir monte dans sa barque.Est-ce que Mogaba se serait décidé aussi vite ?— Il envoie quelqu’un.»Le passager de Cygne n’était autre que Sindawe, un lieutenant de Mogaba assez compétent pour commander une légion.Toubib l’a salué.« Sindawe.»L’homme noir l’a salué en retour, un peu timidement.« C’est vous, vraiment ?— En chair et en os.— Mais vous êtes mort.— Eh non [ Pobierz całość w formacie PDF ]
Powered by wordpress | Theme: simpletex | © Nie istnieje coś takiego jak doskonałość. Świat nie jest doskonały. I właśnie dlatego jest piękny.