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.Il ouvrit et ferma une ou deux fois la bouche sans émettre le moindre son, puis finit par répondre :— Par ici, Votre Grâce.(Il la conduisit au Guérisseur, et appela celui-ci.) Jens ! Jens ! Dame Aquitaine.Le Guérisseur leva vivement les yeux pour étudier la Haute Duchesse une brève seconde, puis inclina la tête à son adresse et se remit au travail.— Votre Grâce, dit-il.— Vous êtes l’officier de commandement ici ?Une lance jaillit de la salle de garde, comme projetée par un arc gigantesque, et transperça un autre soldat.L’homme se mit à hurler.— Amenez-le ici ! cria le Guérisseur.Il releva les yeux vers la Haute Duchesse et répondit :— Le capitaine est introuvable.Tous les centurions réguliers de service ont été tués, mais théoriquement, j’ai le grade de centurion aussi.(Les gardes lui amenèrent l’homme empalé et il attrapa sa sacoche de Guérisseur pour en sortir une scie à os.Il entreprit de tailler le manche de la lance avec.) Par tous les Corbeaux ! gronda-t-il, empêchez-le de bouger ! (Il grimaça en terminant de couper l’arme et la retira du corps du garde.) Si vous voulez bien m’excuser, Votre Grâce.Si je n’accorde pas toute mon attention à ces hommes, ils vont mourir.— Si personne ne les commande, vous allez en avoir bien plus à soigner, répondit dame Aquitaine.Elle le regarda en fronçant les sourcils et ajouta :— Je prends le commandement des opérations jusqu’à ce qu’un de vos centurions ou le capitaine arrivent, Guérisseur.— Bien, d’accord, répondit l’intéressé.Il regarda un des gardes et lui dit :— Laisse dame Aquitaine organiser les choses, Victus.— Oui, monsieur, répondit le garde.Euh, Votre Grâce.Quels sont vos ordres ?— Faites votre rapport, dit sèchement dame Aquitaine.Que se passe-t-il ici exactement ?— Il y a quatre ou cinq Canims qui nous empêchent de passer le premier poste de garde.Ils ont tué tous les gardes à l’intérieur, et environ une dizaine d’autres qui ont essayé d’entrer, dont le centurion Hirus.D’autres hommes vont bientôt arriver, mais nos Chevaliers avaient quartier libre ce soir, et nous sommes encore en train de les chercher.— Qui y a-t-il en bas ?— Nous ne savons pas exactement.Mais le page du Premier Duc est passé et nous a avertis d’une attaque, et Gaius se trouve habituellement dans sa salle de méditation à cette heure de la nuit.Les hommes du premier poste sont tombés en combattant, donc il a dû les prévenir.— Certains des Canims sont restés pour vous empêcher de passer la porte pendant que les autres descendaient s’en prendre au Premier Duc, conclut dame Aquitaine.Depuis combien de temps sonne l’alarme ?— Dix minutes environ, Votre Grâce.Donnez-nous-en encore dix, et nos Chevaliers seront là.— C’est un temps dont le Premier Duc ne dispose pas, répliqua la Haute Duchesse.(Elle se tourna vivement vers la porte, et prit la parole d’une voix qui paraissait normalement sonore mais retentit pourtant clairement par-dessus le vacarme de la bataille, et dans laquelle résonnait une autorité absolue.) Gardes, libérez l’entrée immédiatement.Elle s’avança pour se placer devant celle-ci, et les gardes se replièrent pour la laisser faire.Elle fit face à la pièce, fronça les sourcils et leva la main gauche, paume vers le ciel.Il y eut un bref éclat de lumière rougeoyante, puis une boule de feu de la taille d’un gros grain de raisin y apparut.— Votre Grâce, protesta Victus.Un charme de feu pourrait être dangereux pour ceux d’en dessous.— Un gros feu, oui, rétorqua dame Aquitaine avant de jeter la sphère de feu par l’ouverture.De l’endroit où il se tenait, Fidélias ne put voir ce qui se passait exactement, mais il y eut un grondement de tonnerre et une folle lueur dansante émana de la pièce.Il vit la sphère passer plusieurs fois devant l’entrée, rebondissant sur chaque surface à l’intérieur à une telle vitesse qu’elle en était indistincte.Dame Aquitaine garda les yeux posés sur la pièce pendant environ une minute, puis hocha brièvement la tête, d’un air résolu.— La voie est libre.Messieurs, au secours du Premier Duc !Soudain, quelque chose mit l’instinct de Fidélias en éveil, et il ouvrit un peu plus la porte pour regarder de l’autre côté du couloir tandis que la Garde Royale s’engouffrait dans la salle de garde.C’était la première fois qu’il voyait les vordes.Deux silhouettes bossues remontaient le couloir, chacune de la taille d’un petit cheval et couverte de plaques noires et chitineuses.Elles avaient des jambes qui ressemblaient à des pattes d’insecte, et se déplaçaient d’une démarche gauche et saccadée, mais néanmoins très rapide.Sur le sol à côté d’eux, sur les murs tout autour, et même au plafond, des dizaines et des dizaines de formes pâles de la taille d’un chien sauvage les accompagnaient, elles aussi couvertes de plaques chitineuses, portées par huit gracieuses pattes arachnéennes.Fidélias les regarda une demi-seconde, et ouvrit la bouche pour donner l’alerte.Il refréna durement son réflexe.Il y avait trente à quarante gardes dans ce couloir, et d’autres sur le point d’arriver à tout moment.Si un seul d’entre eux le voyait, il y avait de grands risques que Fidélias ne sorte pas du palais vivant.La seule chose rationnelle à faire était de garder le silence.Les créatures se rapprochèrent, et Fidélias vit les épaisses mandibules des deux plus grosses, et les crocs pointus des plus petites.Chose incroyable, personne dans le couloir ne les avait encore repérées.Tout le monde était trop occupé à passer la porte pour se porter au secours du Premier Duc.Dame Aquitaine avait le dos tourné aux vordes, écoutant une requête que lui adressait le Guérisseur éperdu.Les vordes étaient encore plus près [ Pobierz całość w formacie PDF ]
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