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.- Il a joué le mystérieux, pour vous dire la vérité.Il a déclaréqu'il connaissait ce rat-là.En fait, que tous les habitants du village le connaissaient.que de mémoire d'homme, ce rat avait toujours vécu ici.- Les rats ne vivent pas aussi longtemps, n'est-ce pas?Je haussai les épaules.- Pas que je sache.En tout cas, il a dit qu'il avait pris sa retraite et que ce boulot ne l'intéressait pas.Je n'en dis pas plus; je ne voulais pas effrayer Danny en parlant de lumière intenses et de voix monstrueuses et de créatures qui vous emmenaient dans un endroit o˘ même la pendule ne pouvait pas vous attraper.Liz se leva et prit mon assiette.- Vous voulez un autre verre de vin? me proposa-t-elle.- Avec plaisir.Nous all‚mes dans la cuisine, laissant Danny regarder Alec Guinness sortir épuisé mais avec un air de défi, du ´ fourª o˘les Japonais l'avaient enfermé.Liz gratta les assiettes et fit tomber les restes dans la poubelle à pédale tandis que je nous versais deux verres de Piat d'Or.- Ce repas était délicieux, merci.- Je pense que Danny était d'un avis différent.- Danny est un inconditionnel des spaghettis Heinz.- C'est étrange, cette histoire à propos du rat.qu'est-ce que vous allez faire?- J'ai appelé Mortis à Ryde.Ils enverront quelqu'un ici demain après-midi.Mais c'est très étrange, en effet.La femme du chasseur de rats a dit que le rat était tellement connu à Bonchurch qu'il avait même un nom.Mais elle en a une peur bleue, incontestablement.Malgré tous mes efforts, impossible de lui faire dire quel était son nom.Finalement, c'est le chasseur de rats qui me l'a dit.Liz lava les assiettes et je les essuyai et les rangeai dans le placard.- Et c'est quoi? demanda-t-elle.- C'est quoi quoi?- Le nom du rat.- Oh, Brown quelque Chose.Brown Johnson, il me semble.Liz fronça les sourcils.- C'est curieux.Je suis s˚re d'avoir déjà entendu ce nom quelque part.- Ma foi, je connais un tas de gens qui s'appellent Johnson.Et je connais également un tas de gens qui s'appellent Brown.Nous retourn‚mes dans la salle de séjour et finîmes le vin tout en regardant William Holden faire sauter le pont de la rivière KwaÔ.Danny était tellement fatigué que je fus obligé de le porter sur mon dos jusqu'au premier, et de le déshabiller.Je levai les yeux pendant qu'il se brossait les dents et j'aperçus le reflet de mon visage au sein de l'obscurité de la fenêtre de la salle de bains.J'avais l'air plus maigre et plus sérieux que je ne m'y étais attendu;- Dors bien, McUlotte, lui dis-je en le bordant.- Dis-moi le poème écossais, me supplia-t-il.- Non, il est trop tard.Tu dois dormir.- S'il te plaît, dis-moi le poème écossais.- Allez, m'encouragea Liz depuis l'entrée de la pièce.Dites-lui le poème écossais.J'ai envie de l'entendre, moi aussi.- Oh, c'est idiot, vous savez.J'en suis l'auteur.Elle me prit par le bras et s'appuya contre mon épaule.- Allez, faites-moi plaisir.- Bon, d'accord, me laissai-je fléchir.Lorsqu'il s'agit de nos sous nous sommes sens dessus dessousEt pour nous remettre à l'endroit nous buvons un petit coup Et meme tout notre soul.- Voilà, c'est tout, dis-je avec embarras.- Non, ce n'est pas fini, s'écria Danny.Il y a autre chose.Ensuite nous jouons un petit air de cornemuse qui est notre museComme a dit le poète- Pouet pouet, ajouta Danny, comme d'habitude.- C'est pour la rime, expliquai-je à Liz, de plus en plus confus.Nous éteignîmes la lumière dans la chambre de Danny et retourn‚mes au rez-de-chaussée.Je débouchai une autre bouteille de Piat d'Or et nous nous vautr‚mes sur le divan marron affaissé pour écouter mon vieux 33 tours de Smetana, Ma patrie.Une musique sentimentale, émouvante, un brin pom-peuse, et étrangère.Exactement mon humeur présente.Liz m'apprit qu'elle était née à Burgess Hill, une bourgade sinistre dans le Mid-Sussex.Son père était le gérant d'une société immobilière et sa mère tenait un petit magasin de porcelaine et de verrerie.Six ans auparavant, sa mère était tombée amoureuse d'un employé d'une agence de voyages, un type àl'air débonnaire et à la petite moustache en brosse dont la joie et la fierté était une Ford Granada dernier modèle; et ses parents avaient divorcé après de nombreuses et violentes disputes.Liz n'avait accepté que très récemment le fait qu'elle venait d'un foyer détruit.- Tellement d'autres étudiants parlaient de ´ papa ª et de´ maman ª et de ´ ma famille ª.Il m'a fallu deux années àEssex avant que je trouve le courage de dire que mes parents avaient divorcé.J'ai souffert, vous ne pouvez pas savoir.Le pire, c'était de les entendre se traiter de tous les noms.Cela a été horrible.- Vous avez un petit ami? lui demandai-je.- J'en avais un.Mais il était trop sérieux pour moi.Il ne savait plus o˘ se mettre si je jouais à la marelle comme une gosse ou si je dansais dans la rue.De toute façon, j'ai laissé tomber les histoires de sexe.J'ai décidé d'être chaste et pure.Sainte Elizabeth l'Immaculée.- qu'est-ce qui vous a dégo˚tée des histoires de sexe?demandai-je en souriant.- Je ne sais pas.Robert, je suppose.C'était le petit ami en question.Avec lui, c'était toujours tellement compliqué et mécanique, comme s'il essayait de faire la révision de la voiture de quelqu'un d'autre.J'éclatai de rire.- Autant rester chaste, dans ce cas.- Vous regrettez le temps o˘ vous étiez marié, hein? voulut-elle savoir.- Oui et non.Ce qui me manque c'est la compagnie.quelqu'un à qui parler.- Et l'entretien de la voiture ?Je levai mon verre de vin.Je voyais le visage de Liz dedans, déformé par la courbure du verre.- Oui, ça me manque également.C'était une nuit humide, avec juste une légère brise.Au-delàdes arbres, la mer bruissait telle une revenante qui se promène dans un long couloir, sa robe en taffetas traînant sur les dalles de marbre.Je me tenais devant la fenêtre lorsque Ma patrie se termina et j'entendis le ululement d'une chouette.Je me demandai si ces soixante-dix enfants dans le cimetière, bordés dans leurs lits de terre et de calcaire l'entendait également.Dans le lointain, un éclair zébra le ciel.Une nuit d'orage.Une nuit de haute tension.- Je vais me coucher, si vous n'y voyez pas d'inconvénient, dit Liz.J'acquiesçai de la tête.- Je vous en prie, faites comme chez vous, vous vous cou-chez quand vous voulez, vous vous levez quand ça vous chante.quand commençez-vous à travailler au Parc des Oiseaux Tropicaux ?- Après-demain.Elle vint vers moi et posa sa main sur mon épaule.- Merci, David.Cela va être très agréable.Je l'embrassai sur le front.- Je le pense également.Je m'assis sur le divan, finis mon vin et passai l'autre face de mon disque, les Préludes de Liszt, mais ce n'était pas la même chose, écouter de la musique tout seul.J'allai dans la cuisine et trouvai un bloc-notes gracieusement offert par la boucherie Gibson Père & Fils de High Street, à Ventnor, et je commençai à écrire une lettre à Janie, lui disant que Danny allait bien et que j'allais bien et que Liz passerait probablement l'été avec nous.J'hésitai un moment puis je raturai ´.une jeune fille nommée Liz va habiter ici pour l'été ª.Finalement, je fis une boule de la feuille de papier et la jetai dans le seau à charbon.Inutile de br˚ler mes vaisseaux à moins que je n'y sois vraiment obligé.Après tout, pour ce que j'en savais, Janie et Raymond étaient peut-être seulement de bons amis [ Pobierz całość w formacie PDF ]
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