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.Le dernier week-end avant la rentrée.Tu n’as pas oublié ce qui se passe ce week-end, si ?Pensif, il a baissé les yeux sur mes mains.Je me tenais tout près de lui.Suffisamment près pour que mes seins soient en contact avec mes mains, posées sur ses bras.Peut-être que ce n’était pas mes mains qu’il reluquait après tout ?— Hein… ? a-t-il lâché.— C’est le dernier week-end pendant lequel les Clams décompressent avant que les choses sérieuses commencent pour la saison.L’année dernière, ça s’est terminé avec des boîtes aux lettres explosées à la batte de base-ball.Mais cette année… Tommy… c’est peut-être toi qu’ils vont démonter à la batte.Son regard est passé de ma poitrine à mes yeux.Je me demandais s’il avait remarqué que j’avais fait un autre pas en avant.À présent, nos visages se touchaient presque et l’un de mes genoux frottait le sien.— Je trouve ça touchant que tu te fasses du souci pour moi, comme ça.— C’est sincère, tu sais.Je regrette la façon dont les choses se sont passées entre nous, il y a quatre ans.— Tu regrettes ? (Cette fois-ci, c’était son tour d’humecter ses lèvres.)— Ouais… (Je ne pouvais pas m’empêcher de caresser du bout des doigts le duvet blond qu’il avait en abondance sur les bras.Et je m’en voulais à mort de ne pas pouvoir m’en empêcher.) De t’avoir traité comme je l’ai fait et tout ça.— Tu es certaine que c’est la façon dont tu m’as traité que tu regrettes ? (Le sarcasme filtrait toujours dans sa voix, mêlé à une pointe de curiosité aussi.) Ce n’est pas plutôt le fait que je t’ai prise en flagrant délit de sortir avec un mec derrière le dos de ton copain ? Tu as peur que je lui raconte, hein ?— Tu peux lui raconter ce que tu veux, ai-je déclaré dans un haussement d’épaules.J’ai rompu avec Eric cet après-midi.En jetant un œil (par en dessous bien sûr) à Tommy, j’ai vu qu’il avait l’air surpris.J’ai vite rebaissé les yeux pour me concentrer sur les poils soyeux de ses bras que je continuais à caresser.— Toi ? (La voix de Tommy n’était plus aussi posée qu’avant.Ses sarcasmes, néanmoins, demeuraient.) J’espère qu’au moins, ce n’est pas à cause de moi.Je ne voudrais surtout pas m’immiscer entre ton copain et ton amant.Vexée (comment pouvait-il plaisanter à un moment pareil, alors que j’étais entre ses bras… ou presque ?), j’ai brusquement retiré mes mains de ses bras et sorti, sur un ton glacial :— Arrête de te faire des films, Tommy.Au risque de te décevoir, ça n’a rien à voir avec toi.Et tu veux que je te dise ? Je regrette de t’avoir appelé aujourd’hui.Enfin, ta grand-mère.Bref.Faisons comme s’il ne s’était rien passé, OK ? Je te souhaite de te faire coincer sous une couverture par Seth et ses potes et défoncer la figure à coups de batte de base-ball.Peut-être qu’alors, tu te rendras compte que tu ne sais pas tout.Là, j’ai fait semblant de m’en aller.Et, ainsi que je l’avais espéré, il m’a rattrapée.Par le poignet.Mais au lieu de simplement me retenir, il a soutenu son étreinte.Pour, l’instant d’après, m’appuyer contre sa voiture à sa place tandis qu’il se penchait au-dessus de moi, mains sur le capot, de chaque côté de moi, son visage à quelques centimètres du mien.— Je ne crois pas tout savoir, s’est-il défendu.(Il me fixait, droit dans les yeux, avec une telle intensité que mon cœur s’est emballé.Dans le bon sens du terme.)— Ah bon ? (Je ne savais même plus ce que je disais.Tout ce à quoi je réussissais à penser, c’était qu’il allait m’embrasser.Je le sentais.Il allait m’embrasser.Impossible autrement.Toutefois, une autre partie de moi se demandait pourquoi, si je le haïssais autant que je le pensais, cette perspective me mettait dans tous mes états.)— Non.(Tommy ne souriait plus.).Si c’était le cas, j’aurais compris à quel jeu exactement tu joues en ce moment.— Je ne joue pas !À peine le mot « pas » avait-il passé mes lèvres que déjà Tommy avait les siennes sur moi.Et ses baisers me donnaient l’impression de n’avoir encore jamais été embrassée par personne.Ridicule ! Vu que je suis sortie avec plein de garçons avant lui.Mais jamais comme ça.Jamais avec quelqu’un qui s’appliquait à ce point à provoquer un tourbillon de sensations qui voyagea de mes lèvres jusqu’à la pointe de mes pieds et partout entre les deux avec l’intensité d’un raz de marée.Tommy ne me touchait même pas, à l’exception de ses lèvres, mais, pressée contre la calandre de sa voiture, je pouvais sentir le poids de son corps penché au-dessus de moi.Il n’avait pas besoin de me toucher pour que tous mes sens soient en ébullition.Comme si j’avais embrassé une prise de courant ou un truc dans le genre.Je croyais que j’allais exploser.Je suppose que Tommy a ressenti la même chose ou presque parce que, au bout d’une minute passée à m’embrasser sans me toucher, il m’a soudain enlacée et soulevée sur le capot de sa voiture, là où je ne sentais plus la calandre dans mon dos mais son corps entre mes jambes.Les bras passés autour de son cou, je luttais pour ne pas enrouler mes jambes autour de sa taille.« C’est le baiser du siècle » est la seule chose qui me venait à l’esprit.Seth ne m’avait jamais embrassée comme ça.Eric non plus.On aurait dit que Tommy avait répété ce baiser pendant une éternité pour qu’il soit parfait.Décidément, Tommy Sullivan était vraiment à part.Il ne faisait rien comme tout le monde.Alors, aussi soudainement qu’il s’était mis à m’embrasser, Tommy s’est arrêté, mais il a laissé ses bras autour de moi et m’a regardée.Du fait que j’étais assise sur le capot de sa Jeep, pour une fois, nos visages étaient à la même hauteur.Les yeux dans les yeux, nous étions un peu essoufflés (surtout lui) et mes lèvres, fatiguées, me picotaient légèrement.C’était délicieux.— Ne me dis pas que tu as appris ça à l’École militaire, l’ai-je chambré, une fois reprise ma respiration.Mon commentaire l’a fait rire.— Je t’ai dit que c’était mixte, a-t-il répondu d’une voix aussi saccadée que la mienne.— Ah oui, c’est vrai [ Pobierz całość w formacie PDF ]
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